« Le juste milieu entre attaquer et défendre »
On vous reproche par moments d’être trop porté vers l’avant. Faites-vous également ce constat ? Je sais que c’est un de mes défauts. Après, il y a des entraîneurs qui font aussi abstractions de ces choseslà. Mais je le sais. Tout dépend aussi du système, de la paire que tu formes avec ton joueur de couloir et également le milieu de terrain. L’an dernier, Fabinho et Bakayoko compensaient beaucoup nos montées. Mais le poste de latéral est compliqué. « Une question de communication » C’est-à-dire ? Avant, il y avait des références, comme Cafu, qui ne pensaient qu’à attaquer. Vraiment des stars de ce poste. Mais aujourd’hui, ça n’existe plus. Le plus dur, c’est de trouver le juste milieu entre attaquer et défendre. C’est une question de timing. Il faut être capable d’analyser très rapidement les positionnements des autres. Ça demande une vraie intelligence tactique. Tout ça, en restant lucide. Car attaquer et défendre demande beaucoup beaucoup d’efforts. C’est ce qu’on appelle un “latéral moderne”. Aujourd’hui, si on défend bien, on nous reproche de ne pas assez attaquer, et inversement. Il faut assimiler tout ça, en gardant sa personnalité.
Travaillez-vous cette recherche d’équilibre ? Bien sûr. Je revois mes matches. On reçoit des fichiers avec des données précises qui nous permettent de voir combien de passes on a réussi, combien de centres etc. Vraiment une analyse profonde de notre prestation. Et puis on travaille au quotidien avec les milieux de terrain. A force de répéter les choses, on a des automatismes.
Il n’y a plus Bernardo Silva dans votre couloir... Il y a Rony Lopes avec qui j’avais déjà joué à Lille. Il percute beaucoup et ressemble à Bernardo Silva. C’est une question de communication entre nous car techniquement et tactiquement, il est assez à l’aise. Parfois il est très généreux défensivement et n’a plus de force pour attaquer ensuite, donc c’est quelque chose qu’on doit améliorer entre nous.