Monaco-Matin

Un bon point

Ce ne fut pas une partie de plaisir pour Falcao et les siens, mais Monaco a décroché un bon nul (-) à Leipzig en ouverture de la Ligue des champions.

- A LEIPZIG, MATHIEU FAURE

Il faudra probableme­nt attendre plusieurs décennies pour revoir un tel match à

Leipzig ». Les mots, prononcés par le gardien de but historique du Lokomotive René Müller le 26 octobre 1988 à la sortie d’un match nul contre le Napoli de Diego Maradona (1-1) en seizièmes de finale de la Coupe UEFA, ont pris un sens hier soir au moment du coup d’envoi de ce RB Leipzig - Monaco. Il aura fallu 29 ans avant qu’un match de Coupe d’Europe ne revienne à Leipzig. C’était hier, face à l’ASM. Monaco est donc rentré dans l’histoire, en ramenant un point de ce déplacemen­t en Allemagne de l’Est au terme d’un match sans grande intensité, sans beaucoup d’occasions franches des deux côtés non plus (1-1, Tielemans ayant répondu dans la minute à Forsberg). Un résultat qui fait du bien au moral car l’ASM voulait surtout se rassurer. C’était sans doute l’idée initiale de Leonardo Jardim. Avec un onze de départ que l’on peut qualifier de prudent, le Portugais a surtout voulu remettre les idées en place après la débâcle niçoise de samedi dernier (04). Un banc où se sont assis

quatre joueurs offensifs (Baldé, Jovetic, Carrillo et Ghezzal) pour donner les clés de l’animation offensive du couloir droit à Djibril Sidibé. «On voulait surtout combiner sur les côtés et les gêner»

analysait Jardim après le match. Moralité, dans un 4-23-1 (re)sorti pour l’occasion et suite au forfait de Thomas Lemar, Monaco a surtout mieux défendu à l’aide d’un pressing haut, histoire de gêner la relance allemande. Au final, l’ASM a globalemen­t bien contenu le RB Leipzig sans pour autant donner l’impression d’être demi-finaliste de la dernière campagne. Mais Monaco n’a pas perdu. Et c’est le plus important.

Benaglio évite le pire...

Même quand Forsberg a ouvert le score, les champions de France n’ont pas paniqué, égalisant dans la foulée, ce qui n’est jamais vraiment dû au hasard et encore moins en Ligue des champions. Dans un match sans beaucoup d’occasions franches et sans un Diego Benaglio (qui remplaçait Subasic forfait à cause d’une blessure à la cheville) inspiré en fin de rencontre face à Jean-Kevin Augustin (84’), le résultat aurait pu être différent. On va être franc, ce n’était pas une immense rencontre européenne. On a assisté à un match qui ne s’est pas joué sur un rythme infernal, où l’on s’est surtout observé, attendu, parfois craint sans jamais vraiment prendre de risques. Leipzig découvrait la C1 et Monaco ne voulait pas trébucher de nouveau. Un nul qui, au fond, arrange peut-être tout le monde. Quoi qu’il en soit, ce voyage à l’Est laissera de bons souvenirs. Notamment pour les Allemands qui ne vivent pas le football comme tout le monde. Pendant que les Monégasque­s s’adonnaient à la traditionn­elle balade en ville au coeur de la journée, deux titulaires du RB Leipzig (Forsberg et Werner) s’offraient, de leur côté, un déjeuner dans une auberge traditionn­elle de la ville. Là, au milieu des quidams. Pas question d’être en mise au vert à quelques heures du premier match européen de leur histoire. L’escouade du taureau ailé a préféré préparer l’événement au milieu des siens. Libre comme l’air. On aurait aimé que cette liberté se retrouve sur le terrain mais l’enjeu du match a sans doute inhibé un peu tout le monde, y compris les Monégasque­s. « On a besoin de temps pour

progresser » a demandé Jardim. La page 2016-2017 est définitive­ment tournée sur le Rocher. On repart de zero. Ou presque. Le football est un éternel recommence­ment.

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 ?? (Phot o AFP) ?? Buteur en première période, le Belge Youri Tielemans a livré une belle bataille face au milieu slovène de Leipzig Kevin Kampl.
(Phot o AFP) Buteur en première période, le Belge Youri Tielemans a livré une belle bataille face au milieu slovène de Leipzig Kevin Kampl.

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