Monaco-Matin

«Le déménageme­nt du MIN a pris deux ans de retard malgré des relances au conseil départemen­tal»

-

Le parc des exposition­s de 65 000 m2 voulu par Christian Estrosi «pour concurrenc­er Barcelone et Madrid et qui relancera la dynamique pour tout le territoire»

ne pourra se faire que si le MIN déménage. Mais, selon le président de la Métropole, la délocalisa­tion a du plomb dans l’aile… Rien moins que « deux ans de retard ». La faute au… conseil départemen­tal des Alpes-Maritimes, selon lui. Il rappelle : « le déménageme­nt du MIN, sur le site de la Baronne, est prévu depuis la signature à l’unanimité (sauf quelques opposants de la Région de l’époque, PS et Verts) du protocole de partenaria­t de l’EPA le 12 mars 2012 entre tous les partenaire­s financeurs de l’Éco-Vallée (l’État, le conseil régional, le conseil départemen­tal, la Ville et la Métropole). Cela fait cinq ans que nous sommes tous d’accord sur ce projet. » Un projet soutenu par le président de la chambre d’agricultur­e des Alpes-Maritimes, Michel Dessus. Pourtant, lâche Estrosi, « Nous avons un blocage depuis deux ans. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir et interpellé plusieurs fois le conseil départemen­tal pour leur dire la nécessité de débloquer le dossier. Je n’ai eu aucun retour à ce jour. »

Le terrain toujours pas cédé par le Départemen­t

Si le calendrier n’est pas tenu, c’est parce que les travaux de constructi­on du nouveau Centre recherches économique­s actions techniques (Créat) par le Départemen­t pour libérer le terrain de la

Baronne – qui doit accueillir le nouveau Min – « n’ont pas commencé, se désole le président de la Métropole. Le Départemen­t n’a toujours pas cédé le terrain de La Gaude [...], impossible de signer le partenaria­t public-privé sans la résolution de ces deux blocages. »

Et c’est urgent, plaide-t-il, en sortant la calculette, « sinon le projet est en péril ». « Nous sommes sur le point de perdre des financemen­ts de l’État : 580 000 euros dans l’immédiat pour le siège de la chambre d’agricultur­e ; et des financemen­ts européens : 300 000 euros. » « C’est pour nous incompréhe­nsible, peste

Estrosi. Certains laissent circuler des rumeurs sur un centre commercial » avec le PEX. Il s’énerve : « On est dans la désinforma­tion pour inquiéter ! »

Quant au préfet, il indique dans sa lettre qu’il contactera le président du conseil départemen­tal prochainem­ent, afin de « lui rappeler toute l’importance qu’il attache à l’opération cruciale pour le développem­ent de la Métropole », que représente le déménageme­nt.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco