Les arbres seront abattus
Charles Scibetta est parti d’un constat. Le placement des forêts de la commune en «espaces boisés classés» dans le plan local d’urbanisme « a eu un effet pervers. Au lieu de vraiment protéger la forêt, ils l’ont fragilisée en interdisant toute intervention, tout aménagement ». Alors, avec l’aval du préfet, la municipalité a déclassé ces zones et n’a classé que des endroits exceptionnels : les vallons obscurs. Aujourd’hui, avec l’incendie de cet été, le maire « n’a plus envie de réaménager la forêt comme elle était. J’ai écouté les agents de l’ONF qui m’ont expliqué qu’une forêt de pins a besoin du feu pour se régénérer. On ne peut pas garder un tel danger, qui brûle aussi facilement et s’implante là où il n’y a plus d’activité pastorale. Comme la mauvaise herbe. Je ne veux plus de pins » tranche-t-il. Son projet pour l’avenir c’est de créer plusieurs secteurs avec d’autres espèces végétales. Des chênes, des châtaigniers... «ilyen a bien en face à Castagniers et les gens adorent aller les ramasser », des oliviers «onpeut prolonger cette culture qui existe déjà sur la commune » et aussi des vignes « de jeunes agriculteurs sont intéressés ». Ce nouvel espace serait accessible au public. Un maître d’oeuvre va être nommé pour accompagner les prises de décisions de la mairie. Il va devoir prendre en compte la topographie des lieux, la composition des sols et les accès. « De là, un plan d’aménagement global par secteur sera édité en association les bonnes volontés. Il pourrait voir le jour en janvier. Il faudra alors évaluer le financement. » Mais le maire, qui se dit « traumatisé » par l’événement de juillet, répète qu’il veut aller très vite. « Il faut planter maintenant, on ne va pas perdre un an. » Un autre chantier aussi va être lancé parallèlement : le débroussaillement obligatoire de toutes les parcelles (voir par ailleurs) de forêts. Les pins qui couvraient la quasi-totalité de la forêt communale vont disparaître au profit d’autres espèces, moins inflammables.