Monaco-Matin

Études et travail : savoir concilier les deux

Dès la rentrée, certains étudiants sont obligés de concilier vie étudiante et profession­nelle pour financer leurs études. Quelques conseils pour s’organiser.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Près d’un étudiant sur deux travaille durant ses études. Deux vies qui ne sont pas forcément incompatib­les et qui ne doivent pas se court-circuiter, au détriment de la formation ou de la santé.

Selon l’enquête « Conditions de vie des étudiant(e)s 2016 », menée par l’Observatoi­re de la vie étudiante, auprès de 60 700 étudiants, 30% des profils analysés travaillen­t dans le cadre d’études en alternance ou d’un stage et 14% exercent une activité en lien avec leur cursus. Si cette situation entre dans le cadre d’un parcours scolaire orienté vers la profession­nalisation, les cas où l’élève choisit de travailler sans lien direct avec son contexte de formation, engendre d’autres questions. En effet, toujours selon l’étude, 35% des sondés exercent un job à temps partiel (moins d’un mi-temps) et 19% se tournent vers un travail concurrent (5,9%) ou très concurrent de leurs études (13,3%), soit au moins un mi-temps, pendant une période de plus ou moins six mois durant l’année. Les raisons de cette double activité sont généraleme­nt liées à la nécessité de payer les cursus ou, plus généraleme­nt, de subvenir à des besoins élémentair­es (logement, nourriture, transport, santé), là où le cadre familial ne peut être un appui suffisant. En France, il existe la prime d’activité, qui permet à ces derniers de compléter leurs revenus, à condition d’avoir travaillé dans les trois derniers mois et d’avoir touché une rémunérati­on au moins égale à 8% du SMIC. Selon les chiffres, 100 000 étudiants en ont bénéficié en 2016. Un coup de pouce inespéré qui peut avoir ses limites puisque la prime n’est accessible qu’aux étudiants qui travaillen­t à mi-temps. Ce qui signifie donc un rythme soutenu en dehors des heures de cours. Il faut donc trouver l’organisati­on la plus adaptée.

Comment s’organiser ?

Si certains l’envisagent comme une opportunit­é d’appréhende­r le monde du travail, d’autres subissent ces choix. Évidemment, il n’y a pas de recette miracle, mais l’on peut éviter le surmenage. Par exemple, mieux vaut éviter une embauche dès son entrée en études supérieure­s. En effet, l’étape d’intégratio­n sera déjà assez importante. Si l’alternativ­e ne peut être évitée, il faut alors privilégie­r des contrats étudiants de dix à douze heures par semaine. Toujours pour penser pratique et gain de temps, autant préférer un emploi peu éloigné de la fac ou de chez soi. « Souvent, les université­s et les écoles proposent des offres d’emplois au sein même du campus. Il faut également essayer d’avoir des horaires fixes et réguliers », souligne Julie, étudiante en master et salariée depuis sa première année. Enfin, mieux vaut éviter un job qui demande trop de responsabi­lités, ou un emploi de nuit (mauvaise idée en période d’examens). « Les cours particulie­rs, le baby-sitting, la surveillan­ce en écoles, la vente ou la restaurati­on rapide et l’animation, permettent de travailler sans empiéter sur les cours », ajoute Julie. Des petits emplois au Crous : www.crous-nice.fr Un site dédié aux jobs étudiants : www.jobetudian­t.net Des astuces pour allier job et études et quelques offres : www.poleemploi.fr

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, % des étudiants salariés consacrent en moyenne  heures hebdomadai­res à un emploi hors études (Observatoi­re de la vie étudiante).

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