Monaco-Matin

Les premières mesures du Plan climat de Nicolas Hulot dévoilées

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Chèque énergie, primes pour des travaux ou des équipement­s moins énergivore­s : Nicolas Hulot a commencé à s’atteler au vaste chantier de la précarité énergétiqu­e, qui touche près de 12 millions de Français, avec les premières mesures de son Plan climat, annoncées hier, au quotidien Libération.

Le “chèque énergie” généralisé

Le chèque énergie, expériment­é depuis deux ans dans quatre départemen­ts, sera étendu à tout le territoire l’an prochain, a annoncé le ministre de la Transition écologique et solidaire. Instauré par la loi sur la transition énergétiqu­e, il bénéficier­a à près de 4 millions de ménages en remplaceme­nt des tarifs sociaux de l’électricit­é et du gaz. Le montant de ce chèque, d’abord fixé à 150 euros en moyenne (avec des paliers en fonction des revenus), atteindra 200 euros en moyenne en 2019. Pour Benoît Hartmann, porte-parole du réseau pour la transition énergétiqu­e CLER, « le passage à 200 euros, ce n’est pas assez » alors que les ménages concernés « sont dans des passoires thermiques et ont des factures de l’ordre de 3 000 à 4 000 euros ».

Une prime à la place du CITE

Le crédit d’impôt pour la transition énergétiqu­e (CITE) « n’est versé que plusieurs mois après l’achèvement des travaux (...). Pour les ménages aux faibles revenus c’est un vrai frein », juge Nicolas Hulot. D’où son intention de le transforme­r en une prime « versée dès que les travaux seront achevés » à partir de 2019, pour le rendre « accessible à tous ». En attendant, le CITE reste en vigueur, mais le ministre prévoit de le réserver aux travaux et équipement­s « les plus efficaces », sans plus de précision.

Abandon des chaudières au fioul

Autre annonce : le remplaceme­nt d’une chaudière au fioul par une chaudière à bois ou une pompe à chaleur pourra donner droit à une aide allant « jusqu’à 3 000 euros » pour les ménages modestes. Cette aide sera attribuée via le mécanisme des certificat­s d’économies d’énergie (CEE) qui oblige les fournisseu­rs d’énergie (EDF, Total, Engie, la grande distributi­on au titre des ventes de carburants, etc) à financer des actions d’économies (rénovation thermique des bâtiments, changement de chaudières, énergies renouvelab­les...).

La prime à la casse généralisé­e

La prime à la casse aura un nouveau visage en 2018. Dans le modèle actuel, celleci peut permettre de récupérer un montant allant de 500 à 4 000 €, en échange de la destructio­n d’un véhicule diesel de plus de 16 ans, en fonction du type de véhicule acheté et des ressources financière­s de l’acheteur. Dans le barème actuel, la prime pour l’achat d’un véhicule thermique moins polluant – qui va de 500 à 1 000 euros selon la catégorie du véhicule – n’est ouverte qu’aux ménages les plus modestes, non imposables. Le ministre a annoncé qu’elle serait accessible à l’ensemble des Français. Le niveau de revenu sera tout de même pris en compte : pour les ménages non imposables, la prime sera doublée.

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