Sur l’agenda de Brigitte (suite)

Lundi. Mon Manu m’inquiète. Une photo à la première page du Journal du Dimanche le représente suivant Angela Merkel les deux mains tendues comme celles d’un somnambule vers sa base arrière. Bas les pattes ! Je profite depuis trop longtemps de l’attachement que mon Manu manifeste aux dames qui ne sont plus des jeunettes écervelées pour ne pas craindre la concurrence. D’autant que, bien que plus jeune d’une année, beaucoup moins sexy que moi puisqu’elle ne montre jamais ses jambes, elle est une vraie femme de pouvoir bénéficiant d’un véritable statut constitutionnel et qu’elle va sans doute être réélue pour la quatrième fois alors que mon Manu n’est pas assuré de la seconde. Je ne suis pas persuadée qu’elle suit toujours le parfait amour avec son second mari car elle a préféré conserver le patronyme du premier et on n’a pas d’autres reflets de son actuelle vie de couple qu’une apparition à Salzbourg pour le Festival Mozart. Je pense que l’Europe a bon dos et qu’il me faut mettre sans plus attendre les pieds dans le plat de saucisses. En obtenant de mon Manu que les repas de travail avec l’Allemande se situent à l’heure du déjeuner plutôt qu’à celle du dîner. Afin qu’il ne passe plus ses nuits à Berlin. Pourquoi ces deux-là, s’ils ne peuvent pas travailler sans se mettre à table, ne se rencontrent-ils pas à l’Élysée où je veille à ce que la gastronomie

ne se limite pas à une choucroute ?