Monaco-Matin

Un homme et une femme morts par arme à feu

Le drame s’est noué mardi en début de soirée, dans un appartemen­t du Vieil-Antibes. Les sapeurs-pompiers ont découvert les corps d’un homme et d’une femme, morts par arme à feu

- M.-C. A. ET E. G. antibes@nicematin.fr

Des riverains qui vaquent à leurs affaires, des commerçant­s qui bossent, des touristes qui flânent, en admirant les façades anciennes... Hier, la rue des Revennes, jolie artère piétonne située au coeur du Vieil-Antibes, digne d’une carte postale, affichait sa physionomi­e de tous les jours. Sous un ciel bleu azur. Pourtant, la veille, dans l’une de ces maisons de village, étroites et tout en hauteur, un drame s’est déroulé. Peu après 20 heures, alertés par des riverains, les sapeurspom­piers ont fait une macabre découverte : dans un appartemen­t situé au troisième étage du numéro 15, deux corps gisaient, sans vie. Ceux d’un homme et d’une femme, âgés respective­ment de 38 ans et de 42 ans. Les deux dépouilles portaient des impacts de balles. Les riverains ont expliqué avoir entendu une détonation, comme un pétard qui explose. C’est un homme, dont les fenêtres donnent sur la façade de la maison où le couple a été retrouvé, qui a donné l’alerte. Il a aperçu, sur le sol de l’appartemen­t, un corps inanimé et a aussitôt appelé les secours. Impuissant­s et sidérés, les voisins ont ensuite assisté à un important dispositif de secours : sapeurspom­piers, avec un véhicule à grande échelle pour accéder à la fenêtre de l’appartemen­t et policiers en nombre. Une restauratr­ice de la rue des Revennes raconte : « Mes clients ont vu passer les pompiers. Moi, je travaillai­s, mais en sortant pour reprendre ma moto, garée dans la rue derrière, j’ai vu l’ambulance des pompiers et deux civières recouverte­s chacune d’un couvercle qui ont été mises à l’arrière. Il y avait beaucoup de policiers...»

Un revolver retrouvé sur place

Avant cela, durant deux heures, les enquêteurs de la police judiciaire de Nice ont procédé sur les lieux du drame aux premières constatati­ons avant de céder la place à leurs confrères de la scientifiq­ue pour le relevé d’indices et d’empreintes, de poudre, etc. Un revolver a été retrouvé sur place. Que s’est-il passé ? Drame passionnel ? L’un tuant l’autre avant de retourner l’arme contre lui-même ? Ou alors interventi­on d’une troisième personne qui aurait supprimé les deux victimes ? L’enquête en cours, confiée à la police judiciaire de Nice, devra bien entendu le confirmer, mais cette dernière piste n’est pas privilégié­e pour l’instant. Aucune trace d’effraction n’a été relevée. D’ores et déjà, les policiers confirment que l’homme et la femme ne formaient pas un couple. Dans le sens où ils n’étaient pas liés par le mariage et ne vivaient pas ensemble. L’homme occupait ce logement dans une maison qui, particular­ité, possède deux accès. L’un par la rue des Revennes et l’autre par la rue du Cannet. C’est par cette petite artère qui longe la caserne de gendarmeri­e Gazan que les occupants ont coutume d’aller et de venir. La discrète porte d’entrée est toujours fermée à clé.

Connu pour des délits mineurs

Rencontrée hier, une des habitantes de longue date du petit immeuble explique que cet appartemen­t était régulièrem­ent loué pour les vacances : « Durant l’été, il y a eu des Italiens, puis des Canadiens, etc. Cela va et vient. Je ne connaissai­s pas cet homme, d’ailleurs je ne sais même pas qui est le nouveau propriétai­re. » Son témoignage a été recueilli au commissari­at d’Antibes. Qui étaient cet homme et cette femme? Quels étaient leurs liens ? C’est ce que vont tenter de déterminer les enquêteurs en sondant relations familiales, amicales et profession­nelles de l’un et de l’autre. On sait que l’individu, discret, était connu des services de police. Il avait un casier judiciaire, mais pour des faits mineurs. Une riveraine dit l’avoir aperçu avec un enfant. « Une petite fille de 5 ans, environ ». Des vêtements et des jouets auraient été retrouvés dans l’appartemen­t. L’autre volet de l’enquête va s’appuyer sur les résultats des expertises. De même, l’autopsie des corps pratiquée dans les prochains jours permettra de déterminer si les victimes ont reçu des coups ou en ont échangé.

 ??  ??
 ?? (Photos Jean-Sébastien Gino-Antomarchi) ?? C’est au dernier étage de cette maison de la rue des Revennes que le drame s’est noué, mardi soir. Des scellés ont été posés sur la porte de l’appartemen­t. Aucune effraction n’a été relevée par les experts de la police.
(Photos Jean-Sébastien Gino-Antomarchi) C’est au dernier étage de cette maison de la rue des Revennes que le drame s’est noué, mardi soir. Des scellés ont été posés sur la porte de l’appartemen­t. Aucune effraction n’a été relevée par les experts de la police.
 ?? (Photo Sébastien Botella) ?? Les entrées et sorties des habitants du petit immeuble se font par le côté de la rue du Cannet.
(Photo Sébastien Botella) Les entrées et sorties des habitants du petit immeuble se font par le côté de la rue du Cannet.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco