Laurent Nouvion : du Conseil national àlaSBM
Malgré un résultat opérationnel déficitaire à - 32,8 millions d’euros, Jean-Luc Biamonti reste confiant en l’avenir de la société, ces mauvais chiffres découlant des travaux engagés
C’est un exercice qui n’est pas très bon mais vous avez devant vous un président optimiste. » Voici ce qu’a lancé, hier matin, Jean-Luc Biamonti, lors de la conférence de presse donnée tout juste après l’assemblée générale ordinaire, pour notamment statuer sur les comptes de l’exercice 2016-2017. Le résultat opérationnel du groupe SBM est resté déficitaire à - 32,8 millions d’euros, contre une perte opérationnelle de - 31 millions d’euros pour l’exercice précédent. Au cours de cet exercice, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 458,8 millions d’euros contre 461,4 millions d’euros en 2015-2016.
Déficit lié à l’Hôtel de Paris
Les actionnaires ont approuvé les comptes. Mais, en raison de la situation opérationnelle toujours déficitaire, il a été décidé de ne pas distribuer de dividende. Encore une année en déficit, donc. Un creux de vague qui n’a rien de surprenant. « Ce déficit reste tout d’abord lié à la conduite du projet de rénovation de l’Hôtel de Paris, dont les impacts défavorables sur le résultat opérationnel se sont élevés à près de 17 millions d’euros pour l’exercice écoulé, note le président délégué de la SBM. Les pertes d’exploitation inhérentes à la capacité réduite d’accueil de l’Hôtel de Paris restent toutefois conformes aux prévisions, qui tablaient sur des pertes supérieures à 50 millions d’euros sur la durée totale des travaux. »
Jeux : + %
Mauvaise surprise toutefois : les nouvelles conventions jeux de table et appareils automatiques, qui ont engendré des coûts additionnels de 10,1 millions d’euros au titre de l’exercice 2016-2017. Reste que l’activité, depuis le 1er avril, est en hausse grâce au secteur jeux et au secteur locatif, l’activité hôtelière restant globalement stable. Jean-Luc Biamonti note notamment « une hausse du chiffre d’affaires consolidé de 11 % par rapport à la période estivale 2016. Ainsi, le chiffre d’affaires du secteur jeux progresse de 15 %, avec une hausse toutefois plus marquée pour les appareils automatiques que pour les jeux de table. De même, le secteur hôtelier enregistre une progression de ses recettes de 10 %, avec notamment la bonne performance des exploitations rénovées telles que l’Hôtel de Paris, Le Grill et le Jimmy’z Monte-Carlo. » Entre l’énorme chantier de Monte-Carlo et le contexte économique difficile, JeanLuc Biamonti se réjouit donc que « de Saint-Tropez à San Remo, Monaco est le casino qui tire le mieux son épingle du jeu ». Une activité qui reste, selon le président délégué, une « priorité ». Nous continuons à nous positionner dans le « très haut de gamme » tout en intéressant tout type de clientèle, confie le président délégué. Un choix ambitieux, comme l’explique la SBM : « La réussite de ces actions et la poursuite des projets majeurs entrepris par le groupe – rénovation en profondeur de l’Hôtel de Paris et développement du complexe One Monte-Carlo – ont pour objectif de positionner le groupe SBM comme le resort d’excellence en Europe en matière de jeux, d’hôtellerie, de résidentiel et de shopping. »