OGC Nice : laforce d’y croire
Mené 2-0 après 34 minutes de jeu, le Gym a arraché un nul au courage au cours d’un match qu’il a failli remporter sur la fin
Il a fallu quarante bonnes minutes à l’OGC Nice pour comprendre le fonctionnement de cette équipe d’Angers bâtie pour contrer dans son schéma inédit à trois défenseurs centraux (un 3-4-3). « Personne n’avait joué de la sorte depuis qu’ils sont passés en 4-4-2, a confié Stéphane Moulin, pas mécontent de son coup. Je pense qu’on les a surpris, mais ils ont su s’adapter après la pause. Le plus rageant, c’est de prendre des buts bidons. » Mené 2-0, le Gym a eu la force d’arracher un point au terme d’une rencontre bien mal embarquée, la faute à un bloc complètement déséquilibré à la moindre accélération de Toko Ekambi, mais aussi beaucoup trop étiré. L’attaquant camerounais, que Lucien Favre apprécie fortement, a fait des misères à la charnière Dante-Le Marchand, laquelle s’est fixée bien trop bas en première période. Privés de Seri, les Niçois ont longtemps ronronné, multipliant les passes latérales dans l’entrejeu et les courses dans le vide au moment de tenter d’organiser une forme de pressing. Il lui a manqué l’étincelle par moments, de l’inspiration et de l’inventivité, ce qui est surtout valable pour Saint-Maximin et Lees-Melou qui, malgré toute leur bonne volonté, n’ont eu que très peu d’impact au final. La paire MendyKoziello n’a pas non plus rayonné. Après une première période sans relief, au cours de laquelle Yoan Cardinale a préservé le suspense, Nice s’est remis à l’endroit. Il le doit notamment à Mario Balotelli qui a joué son rôle de cadre à la perfection, mais également à une bonne dose de réussite, puisque l’égalisation est intervenue suite à un but contre son camp de Traoré.
Un penalty oublié !
Dans une fin de match à sens unique, le Gym aurait même pu l’emporter sur des tentatives de Dante, Le Marchand et Plea qui a déclenché une frappe terrible après avoir donné une énième fois le tournis à Thomas. « Cela aurait été magnifique de marquer le 3-2, a glissé Lucien Favre, satisfait de la réaction de ses joueurs. Au final, c’est un bon point, on continue d’avancer. » Les Niçois auraient également dû bénéficier d’un deuxième penalty suite à une faute de Pavlovic sur Balotelli à la 64e minute que l’arbitre M. Letexier a fait semblant de ne pas voir. Voilà quatre matchs que Nice ne perd plus, alors qu’on lui a prédit le pire après la déroute à Amiens. Ce nul contre Angers n’est pas l’affaire de l’année, « mais il comptera au final », a glissé Christophe Jallet. On veut bien le croire… Au vu de la physionomie de la rencontre, il restera, quoi qu’il arrive, comme un point de gagné, arraché grâce à un état d’esprit exemplaire et des convictions profondes. Le Gym semble avoir trouvé sa voie. A confirmer dès jeudi, face au Vitesse Arnhem, un match qui peut déjà lui permettre de penser au printemps prochain.