Rendez-vous dans sept ans
2 500 jours. Une éternité dans la vie d’un sportif. Les futurs médaillés de 2024 sont pourtant déjà là, aux portes du haut niveau. Focus sur trois d’entre eux
C’est une certitude. À l’instar des Anglais lors des Jeux de Londres en 2012 (65 médailles), la France voudra à tout prix battre son record de médailles obtenu en 2016 à Rio (42) lors de ses Jeux, à Paris. Pour cela, un préambule : la mise à disposition de moyens (financiers, structurels), notamment dans la formation. Mais la baisse probable du budget du ministère des Sports pour 2018 - le chiffre de 60 millions est avancé avant arbitrage - n’est pas le meilleur moyen d’entamer le chemin vers 2024. Un chemin escarpé qu’ont déjà commencé à prendre les sportifs varois. Dans l’ascension, promise pour durer sept ans, ils seront nombreux à ne pas atteindre le sommet. À ne pas défiler au soir du 2 août sur la piste du Stade de France. Comment En 2024, Nathan Spano aura 20 ans. Pourquoi ne serait-il pas l’une des armes de l’équipe de France de volley derrière le déjà incontournable Stephen Boyer (21 ans, pro à Chaumont) ? Difficile de se projeter mais le minot du Pradet-La Garde a le potentiel pour aller loin. Élu dans le « 4 majeur » de la dernière coupe de France des benjamins, il possède de grosses qualités physiques et techniques. Bien sûr, il a encore des progrès à faire. Baignant déjà dans une famille de volleyeurs, il pourrait continuer à franchir des caps avec une régularité métronomique. Attendu au tournant lors de la phase finale de la dernière coupe de France, le pointu a répondu présent, signe qu’il sait gérer la pression. En poursuivant vers le haut niveau, celleci ne fera que s’intensifier mais qui sait… Pourquoi ne s’en servirait-il pas pour aider les Bleus à arracher une médaille à domi- cile dans sept ans ? Le Squash Av’New de La Valette en rêve déjà. Voir dans sept ans son membre le plus prestigieux affronter les meilleurs mondiaux lors du tournoi olympique… Une fiction loin d’être une réalité, le squash n’étant pas encore olympique. Et s’il le devient, comme l’espère fortement la fédération, il faudra que Victor (18 ans) remplisse les critères de sélection. Mais le jeune homme veut se donner les moyens de ses ambitions. Ayant décroché savoir lesquels en seront ou pas ? La boule de cristal n’est, ici, d’aucune aide. Car pour espérer porter le maillot bleu dans sept ans, il faudra évidemment du talent, mais aussi beaucoup de chance. Un facteur que personne ne maîtrise. Du talent en revanche, quelques Varois n’en manquent pas. Aujourd’hui, en 2017. On pense à Wassila Lkadhiri (boxe), Victor Crouin (squash), Tyvan Bibard (escrime), Anaïs Mosdier (judo), Pauline Roussin-Bouchard (golf) ou encore Mallaury Sautereau (saut à la perche) ou Nathan Spano (volley-ball). Alors, à défaut de lire l’avenir, voici un focus sur trois sportifs qui pourraient bien représenter la France et le Var du 2 au 18 août 2024. Dans 2504 jours exactement… Nathan Spano fait partie des meilleurs français dans la catégorie des benjamins. le bac, avec mention très bien, en juin dernier, il a décidé avec l’accord parental de passer une année « sabbatique », entièrement tournée vers la pratique du squash, avant d’intégrer une faculté américaine et le circuit NCAA. « Aujourd’hui, Victor est 138e joueur mondial, et 1er junior, explique Emmanuel, son père. L’objectif est de rentrer dans les 100 fin janvier. Après… » Plus jeune vainqueur d’un tournoi du circuit mondial
Chez les garçons, l’expérimenté Alexander Levy, 27 ans, devrait enfin pouvoir défendre les couleurs de la France. A Rio, il avait dû laisser sa place pour cause de blessure au poignet. Un forfait à regret tant la figure de proue du golf Dolce frégate est passionné de sports. Au mois d’avril, Levy remportait le Volvo china open. Ce fan de l’OM et du RCT pourrait faire partie de l’équipe européenne de Ryder cup qui se déroule en France en septembre.B. Victor Crouin, numéro mondial juniors.
seniors, en avril dernier à Angers, mais aussi vice-champion du monde juniors cet C’est une des plus brillantes élèves de l’école de golf varois et, à 17 ans, l’un des plus grands espoirs du golf féminin français. Pauline Roussin-Bouchard a grandi à Carqueiranne et joue au golf depuis son enfance. Licenciée aujourd’hui à Valescure, à Saint-Raphaël, la jeune championne accumule les trophées depuis plusieurs années et participe aux plus grandes compétitions mondiales dans sa catégorie. Son plus grand exploit : une victoire au St-Rule Trophy en Ecosse, en 2016, grande première pour une joueuse française. Dans sa catégorie de jeunes, elle figure dans le top européen et au niveau mondial, elle oscille autour de la centième place dans le classement amateur toutes catégories. été en Nouvelle-Zélande, Victor semble posséder les armes pour succéder à Cyril Pauline pourrait représenter le Var, tout comme Alexander Levy. Gauthier au sommet du squash tricolore. Restera ensuite à intégrer le cercle très fermé des sports olympiques. Ce serait en très bonne voie d’après Emmanuel Crouin, l’ancien président de la Fédération française Jacques Fontaine a été élu dernièrement à la tête de la Fédération internationale et aurait ses entrées au CIO… « C’est fait à 99% » parie papa Crouin. On ne demande qu’à le croire.