Monaco-Matin

Elle imite la signature de son ex-mari pour vendre le scooter

- JEAN-MARIE FIORUCCI

C’est un dossier assez inhabituel qu’a examiné le tribunal correction­nel. Surtout en raison du contexte familial. Une quinquagén­aire, comptable de profession, séparée de son mari et résidant à Vintimille, était poursuivie pour faux et usage de faux en écriture privée. En l’occurrence, elle avait imité la signature de son ex-époux sur l’acte de vente d’un scooter. La transactio­n intervient après la séparation où la situation s’est rapidement dégradée. D’où la réaction du plaignant : il dépose plainte et vient exprimer à la barre son indignatio­n devant pareil procédé. Mais il ne demande aucun préjudice matériel, financier ou moral. En revanche, la femme mise en cause est absente. C’est au président Florestan Bellinzona d’apporter quelques explicatio­ns sur les éventuelle­s zones d’ombre par la lecture du PV. La falsificat­ion semble être ainsi devenue obligatoir­e pour la prévenue, car depuis la séparation, l’ex-mari ne communique plus.

 euros avec sursis

Si les faits, reconnus, sont motivés par des difficulté­s relationne­lles, le procureur Alexia Brianti estime qu’il y avait bien d’autres moyens pour parvenir à la cession du scooter. Quant à l’excuse invoquée de ne pas perdre de temps en plein conflit familial, la représenta­nte du parquet général trouve le procédé particuliè­rement désagréabl­e. Peut-être a-telle ignoré la gravité de la portée d’un tel acte ? Les réquisitio­ns seront ponctuées par une peine d’amende de 1 000 Sans avocat pour accompagne­r la défense de ce dossier oscillant entre altération de la vérité et support falsifié, la prévenue a écopé d’une condamnati­on somme toute clémente par rapport à la demande du ministère public : 800 d’amende avec sursis.

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(Photo C.D.) La coupable a écopé de  d’euros d’amende avec sursis.

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