L’habitat senior : un environnement modulable
Pour améliorer son confort de vie, il existe différentes possibilités : de l’aménagement au financement d’un logement sur mesure
Que l’on soit actif et en bonne forme, ou souffrant de quelques problèmes de santé, à l’aise avec ses finances ou bénéficiaire d’aides, il y a des périodes de la vie où plusieurs problématiques s’imposent aux personnes d’un certain âge. L’aménagement du logement fait partie des points à ne pas négliger, de façon immédiate ou en prévision. Selon un récent rapport publié par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), en 2015, l’organisme aurait versé une aide à 13 873 logements, dans le cadre de projet d’adaptation du foyer aux besoins d’une personne âgée. En 2016, le nombre de logements adaptés a augmenté de 13 %, soit près de 57,6 millions d’euros accordés en faveur de la gestion de la perte d’autonomie. Si le marché des résidences senior est toujours très dynamique (le nombre de résidences devrait passer d’environ 500 à près de 900 d’ici 2020). Ces dernières ne conviennent pas à tous les profils, certains préférant rester au sein de leur maison de famille ou dans leur logement personnel. Pour accompagner ces derniers, différentes solutions existent.
Quelles sont les possibilités ?
Les aménagements envisagés (et envisageables) varient d’une personne à l’autre, du budget et des besoins. Pour faire face à des dépenses parfois très importantes, des organismes peuvent aider à trouver des subventions. Ces financements sont accessibles aux propriétaires occupants, comme aux locataires, si la résidence principale a été construite depuis quinze ans au moins, et les ressources de la personne bénéficiaire doivent être modestes (les plafonds varient selon les organismes financeurs). Ainsi, il existe notamment l’aide de l’Anah, qui s’adresse aux plus de 60 ans et qui prend en charge jusqu’à 35 %, voire 50 % du montant des travaux hors taxes (soit une aide maximale de 7 000 à 10 000 euros selon vos ressources). Pour les retraités du régime général (CNAV) qui ont plus de 60 ans et ne bénéficient pas de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), il est possible de demander l’aide « Bien vieillir chez soi ». De façon plus générale, les différentes caisses de retraite et les complémentaires ont leurs propres aides, et les centres communaux d’action sociale, ainsi que les différentes instances publiques proposent des appuis financiers ponctuels. Parmi tous les aménagements envisagés, on retrouve en premier l’installation de domotique ou les travaux dans la salle de bain. Viennent ensuite la cuisine et l’accessibilité, avec la pose d’une rampe d’accès extérieur par exemple. Enfin, l’installation d’un système d’alarme et la rénovation des toilettes, sont des options particulièrement privilégiées par les plus de 70 ans.
Au service des seniors
Pour faire face au vieillissement de la population (le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus devrait progresser de 57 % d’ici 2020), de nouvelles offres se mettent en place, au travers, notamment, de l’économie dédiée aux seniors. Si l’essentiel des emplois concernés par ce secteur concerne le médical et l’aide à la personne, d’autres services sont aussi en train de se développer, pour répondre au besoin de « bien vieillir ». En Paca, les acteurs de la Silver économie sont très présents et ils s’engagent sur des marchés innovants : analyse des risques dans le logement, maintenance microbiologique des systèmes d’air conditionné, domotique et sécurisation des domiciles, ou encore des applications intelligentes (éclairage, motorisation des volets roulants, des portails, multimédia, etc.) et les objets connectés pour lutter contre l’isolement et la perte d’autonomie. Enfin, l’avènement du marché de l’habitat collectif et connecté et la e-santé sont également des opportunités de développement pour la région. Terre d’accueil traditionnelle des personnes retraitées, elle devrait lancer de nombreux établissements tests dans les années à venir, pour répondre à la demande grandissante*. •