Nice : maintenir le cap
En Magnus, Chamonix est une équipe à part. Une formation où la stabilité n’est plus la norme. Depuis un an, le club de Haute-Savoie traverse un désert dénué d’oasis. Ambitieux à l’orée de l’exercice 2016-17, suite à la fusion avec le voisin Morzine, les Pionniers ont finalement vécu une saison cauchemardesque ponctuée d’une relégation en D1. Un parcours calamiteux qui a fait voler en éclat la belle entente avec Morzine. C’est donc seul que Chamonix a finalement été repêché en Magnus mi-juillet, après la rétrogradation administrative de Dijon. Un maintien dans l’élite à l’arraché qui n’a pu empêcher les départs de nombreux joueurs et un recrutement tardif. Et comme si cela ne suffisait pas, quatre entraîneurs ont déjà posé leurs fesses sur le banc chamoniard cette saison. L’Italo-Canadien Santino Pellegrino n’est resté que quelques jours sans échanger avec le groupe avant de jeter l’éponge pour « raisons familiales ». Puis le Tchèque Jan Tlacil a claqué la porte à son tour, dix-huit jours après son arrivée pour « un désaccord sur la gestion sportive ». Enfin, à six jours seulement de l’ouverture de la Magnus, Christophe Ville a assuré l’intérim avant que le Finlandais Heikki Leime ne soit nommé le 14 septembre. Le point final d’un été de folie.
Sutor : « Etre très vigilant »
C’est donc un adversaire dans le flou que les Aigles s’apprêtent à croiser. Tombeur de Mulhouse (4-3) et Angers (5-4) mais corrigé lors de ses dernières sorties à Grenoble (4-0) et devant Lyon (0-8). Le voyage à Chamonix est un nouveau piège pour la bande à Stan Sutor, sortie sans dommage de celui tendu par le promu mulhousien vendredi (2-1). « Nous avons quatre lignes très équilibrées avec des joueurs qui tirent tous dans le même sens. Ce sont trois points qui peuvent compter », avait salué Stan Sutor, le devoir accompli. Ce bonheur perdrait de son éclat en cas de revers ce soir. Car c’est bien dans les confrontations avec des escouades de la trempe de Chamonix qu’une qualification en play-offs se gagnera ou se perdra. « Je n’aime pas leur dernier résultat. Passer juste derrière un 8-0… », avance Stan Sutor, qui craint le sursaut d’orgueil d’une bête blessée. «Ilnecorrespond pas à leur niveau. On doit être très vigilant, ne pas penser que ce sera facile et les sous-estimer. Surtout que c’est une équipe qui patine fort et met énormément d’activité avec ses Suédois et Finlandais. Le genre de profil contre lequel on a eu du mal. »