La MonacoTech loge sa première start-up
La première startup vient de poser ses ordinateurs sur le plateau ultra-design de l’incubateur monégasque, à Fontvieille. La nouvelle structure sera inaugurée le 8 novembre
Adresse : 6, avenue Albert II. Zone F, entrée B. Un immeuble vieillot. Au fond à gauche, un ascenseur – pas une première jeunesse non plus. Huit étages plus haut, le siège de Monaco Telecom. Pour accéder aux locaux flambant neufs de MonacoTech, l’incubateur-accélérateur de startups, il faut passer par l’accueil de l’opérateur téléphonique de la Principauté. Car tout n’est pas encore prêt. L’accueil de la pépinière de startups sera opérationnel en début d’année prochaine. En attendant, il faut traverser les bureaux de Monaco Telecom en longeant un couloir vitré, franchir une porte de service, emprunter un escalier pour descendre au 7e étage. Et, là, deux portes plus tard, on arrive enfin dans les locaux ultra-modernes de MonacoTech.
« Lieu de récréation professionnelle »
Bienvenue dans un autre monde. Celui du futur. En arpentant les 820 m2 de l’incubateur nouvellement créé, on découvre, au travers des aménagements, des couleurs, du mobilier et de la décoration, un état d’esprit. Celui des startups, ces entreprises à la réussite fulgurante, qui évoluent surtout dans le domaine du high-tech, où l’on travaille en jean et en baskets, où les espaces de détente occupent une place centrale, où les bureaux fermés n’existent pas, effacés au profit de grands plateaux. Un premier espace, logé derrière la future entrée principale, sera le lieu d’accueil du public et des partenaires, de conférences et autres meetings. Des poufs colorés sont encore sous plastique. « Ce sera un
lieu de récréation professionnelle », formule Fabrice Marquet, le directeur de MonacoTech. Juste derrière, se trouve l’espace détente, avec sa cuisine, ses fauteuils colorés, ses tables et ses tabourets. Suivent une salle de formation équipée en visioconférence, quatre salles de réunion, chacune avec un écran XXL accroché au mur, et deux cabines de confidentialité, à l’isolation phonique à toute épreuve. Et puis, il y a le marquage au sol, avec son code couleur – blanc pour le plan d’évacuation, violet
pour les toilettes, rouge pour l’espace détente, vert pour les lieux de confidentialité… –, qui conduit le visiteur au saint du saint : le grand open space où quarante personnes peuvent travailler depuis lundi – cinquante dans un second temps, lorsque les travaux seront totalement finis. C’est là que seront réunis tous les membres de MonacoTech. Les « incubés », comme se plaît à les appeler Fabrice Marquet.
Deux potes de ans
Pour l’instant, ils ne sont que deux. Pascal Ferrucci et Jérémy Scatigna.
Deux Niçois de 23 ans, aussi décontractés que sympatiques, cofondateurs de la société Hyve, à deux doigts de voir le jour. Ces deux copains, qui se sont liés d’amitié sur les terrains de foot américain, ont eu l’idée, plutôt géniale, de créer un réseau social dédié à l’événementiel. Jérémy est développeur informatique, spécialisé en intelligence artificielle ; Pascal est spécialisé en web marketing. Tous deux ont un point commun : « Nous sommes les deux chats noirs des événements ,rigole le premier. Un jour, on a acheté des places de concert sur un site, elles étaient fausses. Une autre fois, on s’est retrouvé à un salon professionnel à Londres avec des réservations non valides. On a eu envie de changer ça. »
Un réseau social de l’événementiel
Leur bébé, Hyve, est un réseau social dédié à l’événementiel, sur lequel les membres peuvent acheter, vendre ou donner des tickets de concert, de match de foot ou de tout autre événement. Mais pas que. « Vous avez envie de sortir samedi soir, illustre Pascal. Vous vous connectez sur Hyve, qui vous propose dix événements dans un rayon de 50 kilomètres, selon vos goûts. Vous choisissez le match de foot Monaco-Montpellier. Vous voyez que des amis à vous y seront. Vous réservez des places à côté d’eux. Et vous leur proposez un covoiturage, par exemple sur Uber. » Tout se fait sur ce réseau social. Enfin, se fera très prochainement, lorsque le projet, sur lequel Pascal et Jérémy bossent depuis un an et demi, sera totalement finalisé. Le lancement régional est proche, avant, si tout va bien, un élargissement à la France et l’Italie. Ces deux jeunes ne manquent pas d’ambition. MonacoTech a retenu leur projet qui « remplit tous les critères que l’on recherche », explique Fabrice Marquet. Dans les prochains jours, quatre autres startups viendront les rejoindre dans le grand open space. Et d’ici la fin de l’année, une fourmilière d’une quarantaine de personnes fera vivre les 820 m2 de MonacoTech.