Insister sur la prévention
« Certaines dépenses pourraient être évitées. C’est tout l’enjeu de la prévention, de la promotion de l’activité physique, de la nutrition… Des solutions existent aussi lorsque la maladie est installée : l’éducation thérapeutique fait ses preuves mais elle n’est pas encore assez développée. Autre piste d’économies : un sujet dont on parle depuis des années : la vente des médicaments à l’unité. Pourquoi vendre une boîte de comprimés lorsque le patient n’en a besoin que de ? » « La modélisation actuelle de la TA n’incite pas à la coopération entre établissements. Sa mise en place a généré l’émergence d’un environnement concurrentiel entre établissements, publics et privés, d’un même bassin de population et positionnés sur un même segment d’activité. Or, la coopération territoriale est aujourd’hui indispensable, notamment dans le cadre de la mise en place de Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), pour renforcer l’accès aux soins tout en évitant les redondances. Le financement reste cloisonné à l’activité réalisée par chaque établissement sans tenir compte de la logique de parcours de soins. Si elle n’a pas conduit à une dégradation de la qualité de prise en charge, la TA, contrairement à des modèles de financement anglo-saxons, n’incite pas les établissements à des questionnements autour de la qualité et la pertinence des soins. Enfin, la TA ne permet de financer que la production de soins et non l’investissement qu’elle impose, notamment immobilier, matériel et innovation. » * N’ayant pu être présent, Jérémie Sécher nous a communiqué sa position par écrit. Extraits.