La petite Marwa bientôt de retour chez elle
Hospitalisée le 24 septembre 2016, maintenue artificiellement en vie, donnée perdue par les médecins et sauvée par les juges, la petite Niçoise va poursuivre son hospitalisation chez elle
Ce n’est pas la fin du combat, mais une victoire de plus pour les parents et les proches de Marwa. La fillette, hospitalisée il y a un an tout juste après avoir contracté un entérovirus foudroyant, s’apprête à rentrer chez elle, où une chambre médicalisée doit être aménagée. Son retour à la maison est espéré « fin octobre ou début novembre », révèle son père. Hospitalisée à Lenval à Nice puis rapidement transférée à Marseille, la petite Niçoise se trouve actuellement dans un centre spécialisé à Hyères. « Un passage entre l’hôpital et la maison », explique son père, Mohamed Bouchenafa. Avec son épouse, il reçoit actuellement la formation indispensable pour accueillir Marwa à la maison et être en mesure de lui apporter des soins quotidiens que nécessite sa trachéotomie.
« Elle s’accroche »
Pour les parents de la fillette, qui se sont battus devant les tribunaux pour éviter
qu’on ne « débranche » leur fille, c’est évidemment «un immense soulagement ». « Si on avait écouté l’hôpital,
elle serait partie depuis longtemps. Mais Marwa va bien, son état est stable. Elle s’accroche, et nous avec, même
si on doit sacrifier notre vie pour elle », confie son père, sans acrimonie. À La Timone, où Marwa
avait été transférée le 25 septembre 2016, les médecins préconisaient de cesser les soins, qui s’apparentaient, selon eux, à de l’acharnement thérapeutique. Ils jugeaient « sévères et ir réversibles » les troubles neurologiques de la fillette, maintenue artificiellement en vie par un appareil respiratoire. Mais après une longue bataille judiciaire, le Conseil d’État avait enjoint l’hôpital à poursuivre les soins, donnant ainsi raison aux parents qui réclamaient « une chance de survie » pour leur fille, aujourd’hui âgée de deux ans.
Un espoir venu de… Chine ?
Loin de s’avouer vaincus devant la maladie de Marwa, Mohamed et Anissa Bouchenafa prospectent à l’étranger pour tenter de la soigner. « Des médecins parisiens nous ont conseillé de nous tourner vers la Chine, bien plus avancée que nous en neurologie. On a envoyé son dossier médical, on attend une réponse», souffle encore son père, plein d’espoir.