La justice en marche : deux mises en examen
Deux ans après les inondations, la justice suit son cours. Elle a été saisie de plusieurs affaires distinctes. À commencer celle de la maison de retraite de Biot, où trois pensionnaires ont perdu la vie. Le mai dernier,
Nice-Matin avait révélé un document exclusif posant des questions sur les innombrables défaillances : un cadre d’astreinte municipal parti voir un match de foot, le plan rouge communal déclenché bien trop tard et des sirènes en panne. Le juge d’instruction Saïda Kelati avait été saisi du dossier. Deux personnes ont été mises en examen, dont le maire de Biot, Guilaine Debras, pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence ». Mais aussi son responsable du service municipal « infrastructures et risques naturels » pour le même motif. Le dossier risque de prendre du retard, au grand dam des proches de victimes : le juge Kelati vient d’être nommé ailleurs. Un autre s’installera demain dans son bureau.
Plainte collective
Est également en cours le dossier du hameau du Carimaï, au Cannet-Rocheville. des familles sinistrées ont déposé plainte contre X cette année auprès du parquet de Grasse, pour mise en danger de la vie d’autrui. Leur quartier avait été complètement détruit. De leur côté, les résidents de la résidenced u Cap Vert, à Mandelieu,s e sont constitués en collectif. dépôts de plainte ont été déposés au tribunal de grande instance de Grasse, notamment pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui. Trois personnes ont perdu la vie dans les garages de la résidence. Aucamping du Pylôneà Antibes, le décès d’une sexagénaire anglaise, Linda Martinez, a également suscité une enquête préliminaire confiée au commissariat d’Antibes. «Dans les dossiers où il y a un juge d’instruction, les familles sont informées via leurs avocats au fur et à mesure des avancées, commente Thierry Bonifay, procureur adjoint de la République de Grasse. Ces dossiers sont très techniques car ils impliquent le code l’urbanisme et le code de l’environnement. Ils nécessitent des analyses, des expertises assez longues. Mais la justice progresse. »