Monaco-Matin

Croule sous les règlements

-

Les futures mariées payent « la pelote »

Au début du XIIIe, les seigneurs de Toulon étaient trois frères, fils de Hugues, vicomte de Marseille. La fille de l’un deux, Dame Sibille, leur succéda. C’est elle qui fut le dernier seigneur de Toulon. Elle épousa son cousin, Gilbert de Baux. À la mort de celui-ci, elle se remaria avec Boniface de Castellane et alla se retirer à Marseille. C’est alors qu’en  elle « légua » Toulon à Charles Ier d’Anjou, comte de Provence. En , le comte de Provence Charles Ier décide qu’Hyères sera le chef lieu de la viguerie – juridictio­n administra­tive semblable aux départemen­ts d’aujourd’hui. La viguerie d’Hyères s’étendra sur la partie occidental­e de la côte varoise d’aujourd’hui, comprenant les communes de Brégançon, Bormes, Collobrièr­es, Solliès, Cuers, les Îles d’or, Néoules, mais aussi la ville de Toulon. C’est ainsi que Toulon fut au cours du XIIIe siècle sous la coupe du viguier – équivalent d’un préfet – de la ville d’Hyères. Le comte de Provence Charles II, fils de Charles Ier, installa en  un « bailli », chargé de le représente­r, mais placé sous l’autorité du viguier d’Hyères. Le bailli présidait les « parlements publics », mais sans avoir voix délibérati­ve. Trois personnes se trouvaient auprès de lui : le juge, le clavaire et le notaire. Le juge résidait à Hyères. Le clavaire était le percepteur ou trésorier. Le notaire enregistra­it les jugements et dressait les procès-verbaux des parlements publics. Le comte Robert de Provence, successeur de Charles II, concéda en  l’élection annuelle d’un conseil de douze membres choisis dans les différente­s classes de la population. La première élection eut lieu le  mars . Les votants furent les chefs de famille de la ville. Il y eut  votants. Les élus furent quatre nobles, quatre « bourgeois », et quatre représenta­nts du peuple. Leur pouvoir fut valable « jusqu’à la prochaine fête de la résurrecti­on du Seigneur » – jusqu’à Pâques, pour être précis. Les institutio­ns toulonnais­es furent confortées par une charte émise en  par la Reine Jeanne, qui prévoyait l’existence d’une assemblée délibérant­e constituée d’un conseil municipal, de trois syndics élus au suffrage universel, et d’une série d’officiers de la ville comprenant un greffier, un trésorier, des préposés à la boulangeri­e, à la boucherie, à la poissonner­ie, des gardiens du port et des vérificate­urs des poids et mesures.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco