De plus en plus proches
Malgré des budgets bien éloignés (50 millions d’euros pour Nice, 120 millions pour Marseille), il y a désormais match à tous les niveaux entre le Gym et l’OM. Suprématie régionale en jeu
Quand vient l’heure de se mettre à table avec l’Olympique de Marseille, il y a toujours beaucoup de monde sur le pas de la porte. « On n’a jamais autant de demandes d’invitations que lorsque c’est l’OM », s’amuse-t-on à l’OGC Nice. Plus de 30 000 spectateurs sont attendus à l’Allianz Riviera, dont 600 fans marseillais, ce qui devrait donner lieu à quelques échanges d’amabilités entre les deux camps et contribuer à ce qu’un Nice-Marseille reprenne des allures de folklore.
L’OM n’est plus indifférent
Pour ce soir, le menu proposé est une fois encore alléchant, haut de gamme même, avec deux équipes qui ont l’envie d’aller plus haut et dont on n’a pas encore décelé le réel potentiel. Seri, Saint-Maximin, Plea et Balotelli d’un côté, Thauvin, Germain, Payet, Njie et Ocampos de l’autre : des noms plus ou moins ronflants, mais surtout des garçons portés par la volonté d’aller de l’avant et de faire le spectacle. Au classement de la Ligue 1, c’est l’OM qui est devant.
Cela ne veut rien dire après sept journées, d’autant que dans le contenu, Nice fait bien meilleure impression depuis que le mercato a pris
fin et que Jean-Michaël Seri est resté. Une victoire et le Gym doublerait le voisin, comme c’est déjà le cas au niveau de la formation et du
recrutement. Après avoir longtemps été indifférent à ce qu’il se faisait de bien (ou pas) à 200 kilomètres de chez eux, les dirigeants actuels de l’OM ne goûteraient que modérément à l’avènement de l’OGC Nice, de plus en plus crédible aux yeux des acteurs du football, alors qu’il dispose d’une enveloppe de recrutement beaucoup moins étoffée que celle offerte par le milliardaire Franck McCourt au duo Garcia-Zubizaretta. Pour rappel, Marseille a dépensé 118 millions d’euros depuis son passage sous pavillon US à l’automne dernier, contre une vingtaine de millions d’euros, cet été, pour Nice, dont la capacité à réaliser des plus-values, comme avec Dalbert et très probablement Seri et Plea dans un futur proche, donne des idées aux autres.
Favre : « Ça va pas trop mal »
Entre le Gym et l’OM, il n’y a plus un monde d’écart, ce qui était loin d’être gagné quand Jean-Pierre Rivère a repris la présidence en juin 2011. La suprématie régionale ? C’est aussi l’enjeu de ce derby, un match toujours à part, mais qui a rarement été aussi équilibré sur le papier. « En ce moment, ça ne se déroule pas trop mal, avance Lucien Favre. On va affronter une sacrée équipe, percutante, qui a retrouvé de l’équilibre et qui a fait tourner cette semaine en Ligue Europa. »