Cannes sombre

Ramenés sur terre. Négociées avec sérieux, les premières échéances des hommes de Michel Pavon leur ont sans doute donné des ailes. Sans doute trop, au vu de la chute vertigineuse dont ils ont fait les frais hier. La première joute des Cannois contre une formation de la Ligue de la Méditerranée a tourné au cauchemar. Aubagne se chargeant d’endosser le costume de la faucheuse (6-0). « On a été trop impatient après l’ouverture du score. Ce n’est pas normal d’encaisser autant de buts en contre-attaque à l’extérieur. On a fait trop d’erreurs individuelles. J’espère que cela nous offrira une base de travail, notamment pour corriger le tir en défense », pointait du doigt le technicien azuréen. Si le naufrage était collectif, pas même le capitaine du navire n’a pu redresser la barre. Coupable notamment d’avoir largement facilité la tâche aux Aubagnais. Alors que les débats s’enlisaient dans un bourbier mêlant erreurs techniques, fautes grossières et absence de rythme, Anthony Lopez ajustait mal un passe en retrait. Une aubaine pour Diop et ses coéquipiers (1-0, 24).

Sans réaction

Bien plus qu’un simple but. Dans le coup sans être brillants, les Cannois ont étonnamment abdiqué. Aucune opportunité n’étant à signaler, les Dragons erraient dans le néant. À l’image de Jean-Jacques Mandrichi totalement impuissant sur le front de l’attaque et apathique au moment de concrétiser l’unique embryon d’occasion (54). Pis, les vagues ont continué à déferler, sans le moindre barrage. Solidaire de son partenaire, le gardien cannois Pierre Portets offrait un doublé à Diop (2-0, 41). Le reste de la rencontre se résumant à une succession d’alignements grotesques et un manque de combativité criant. Les hommes de Galli et Camizuli s’en délectaient. Le premier buteur parachevant son après-midi idyllique (5-0, 76), Talbi fêtait quant à lui sa première sous le maillot aubagnais d’un doublé (45, 46). Enfin Petrozzi forçait Cannes à boire le calice jusqu’à la lie (6-0, 81).