Monaco-Matin

Nice rate son rendez-vous avec Marseille

Alors qu’il menait 2-0 après seize minutes de jeu, le Gym s’est liquéfié au point d’en prendre quatre suite à des erreurs individuel­les grotesques

- VINCENT MENICHINI Photos : Frantz BOUTON et Franck FERNANDES

C’est un derby que l’OGC Nice n’aurait jamais dû perdre, mais qu’il a finalement perdu comme un grand, la faute à une succession d’erreurs grotesques de plusieurs de ses joueurs. A 2-0, et alors que l’OM errait sur la pelouse de l’Allianz Riviera, M. Bastien a, lui aussi, eu droit à son moment d’égarement en oubliant une faute de Rolando dans la surface sur Souquet (21’). Cela aurait pu tout changer, même si un penalty n’est jamais synonyme de but, en témoigne celui raté par Plea à 4-2 qui, là encore, est venu sanctionne­r une défaillanc­e individuel­le. Une énième... Car l’attaquant niçois est loin d’être le seul à être passé à côté de son match. Il y a d’abord eu la glissade de Sarr, en grande souffrance par ailleurs, au départ du but égalisateu­r, la passe ratée de Mendy ajoutée aux bras fragiles de Cardinale sur le 3-2 et, enfin, la passivité de Seri sur le 4-2. N’en jetez plus ! Les Niçois ont ressuscité des morts-vivants. Il fallait y penser, mais

surtout avoir cette faculté à ne plus rien faire de bien pour y parvenir. En huit minutes, Marseille est passé devant, a planté trois pions et renversé toute la suffisance du Gym, le renvoyant à ses doutes juste avant une trêve qui, on l’espère, permettra à certains

de se remettre dans le droit chemin. En l’absence de Christophe Jallet, le choix de Lucien Favre de relancer Malang Sarr et d’écarter Racine Coly, qu’il ne juge pas prêt, n’a pas été couronné de succès. A part ça, que reprocher au technicien suisse qui doit, ce matin encore,

se demander comment son équipe a-t-elle pu perdre le fil dans de telles proportion­s ?

L’OM dans le top  !

Jamais depuis son déménageme­nt à l’Allianz Riviera, Nice n’en avait pris quatre dans la musette. C’est arrivé face à l’Olympique de Marseille, un soir où il fallait être un sacré devin pour penser que ça allait se finir aussi mal. Dès l’entame, Mario Balotelli avait montré l’exemple en faisant le ménage dans la surface pour placer une tête imparable. Quelques minutes après, c’était au tour de Seri, rayonnant jusqu’à l’éclipse, de tromper Steve Mandanda et placer le Gym sur la voie royale en vue d’un retour en force dans le wagon de tête. Il n’en sera rien, Nice fait un tout mignon dixième de Ligue 1 après huit journées, une équipe capable du meilleur, comme du pire, et pire pique les yeux et va alimenter les débats dans les prochains jours. A l’arrivée, voilà l’Olympique de Marseille sur le podium de la Ligue 1, sans qu’il ne sache vraiment ce qu’il s’est passé dans la tête des joueurs niçois pour se retrouver si haut. Malgré une envie louable de ne pas couler, il a juste profité de la bienveilla­nce d’un adversaire qui a éteint la lumière après une frappe dans le ciel de Saint-Maximin à la 38e minute. C’est bien dommage, car il restait encore presqu’une heure pour jouer au football.

 ??  ?? Dante, Mendy et les Niçois, la tête basse... Les déboulés de Saint-Maximin ont fait souffrir Amavi, mais c’est l’ex-Niçois qui est sorti vainqueur.
Dante, Mendy et les Niçois, la tête basse... Les déboulés de Saint-Maximin ont fait souffrir Amavi, mais c’est l’ex-Niçois qui est sorti vainqueur.

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