Philharmonique: un dimanche à la russe
En la Salle Garnier, était programmée hier toute une série d’oeuvres de compositeurs russes entendues pour la première fois en Principauté
Après le majestueux concert de la semaine dernière, au Grimaldi Forum, sous la direction de Kazuki Yamada, où l’on fut transporté par la virtuosité du pianiste Berezowski et par la beauté de l’interprétation de Daphnis et Chloé – interprétation auréolée par la présence des voix du choeur de l’Orchestre de Paris venu tout exprès en Principauté – le Philharmonique de Monte-Carlo a retrouvé hier le cadre intime et riche de la Salle Garnier. Il nous fit entendre en deux concerts, hier matin et hier après midi, une série d’oeuvres de compositeurs russes des XIXe et XXe siècles qui n’avaient jamais été interprétées en Principauté. Quoi, il a fallu attendre le début du XXIe siècle pour entendre à Monaco cette belle Forêt de Glazounov, composée il y a cent cinquante Tête à tête entre le chef Alexander Sladkovsky et le violoniste soliste Dmitri Makhtin, hier matin.
ans, dont la musique est pleine d’atmosphère,
traversée de frissons romantiques? Eh
bien oui, c’est comme on vous le dit!
Même chose avec Vent de Sibérie de Tchaïkovsky, le Lac enchanté de Liadov ou le Rocher de Rachmaninov. Au milieu de toutes ces oeuvres à l’inspiration paysagère, on a également entendu deux concertos de Chostakovitch. Celui du concert d’hier matin fut interprété avec éclat par le brillantissime violoniste Dmitri Makhtin. Le Philharmonique fut excellemment dirigé par Alexander Sladkowsky, créateur d’atmosphères puissantes, lyriques et tourmentées. Une particularité : le Tchaïkovsky auteur du Vent de Sibérie entendu hier matin n’était pas le Tchaïkovsky que l’on connaît, auteur du Lac des Cygnes, mais un Boris Tchaïkovsky ayant vécu au XXe siècle. Il a une belle plume et une inspiration généreuse, ce Tchaïkovsky-ci ! Son Vent de Sibérie nous a soufflés…