Aux assises, l’inexplicable meurtre à La Penne d’un automobiliste
Après un tout droit dans le fossé, l’accusé avait tenté d’intercepter sans succès un automobiliste. Avant de s’emparer d’un fusil dans son véhicule et de tirer mortellement sur André Vidor
Al’arrivée des secours, près de La Penne, une Fiat Panda est sur le toit, une Ford Focus dans le ravin. Cela ressemble à un accident de la route. En réalité, les gendarmes sont en face d’une scène de crime. André Vidor, 50 ans, un habitant de Villeneuve-Loubet, employé de supermarché, père d’un enfant, roulait tranquillement sur la D2211a au volant de sa Fiat le 27 décembre 2014 quand il a été abattu. Un meurtre qui reste, à ce jour, inexplicable. L’auteur des tirs mortel, Denis Chevalley, un artisan au chômage de 52 ans, comparaît cette semaine devant la cour d’assises des AlpesMaritimes pour s’expliquer. Inconnu à ce jour de la justice, père de deux enfants, il doit répondre du meurtre d’un homme qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait jamais croisé. Les gendarmes chargés de l’enquête ont cherché pendant des mois un mobile à ce crime absurde. Ils n’en ont trouvé aucun à ce jour. Passionné de chasse, Denis Chevalley venait d’essayer une arme chez un ami quand il a été victime d’une sortie de route. Il est parvenu à s’extraire de l’habitacle et aurait demandé à plusieurs automobilistes de lui porter secours. Aucun ne se serait arrêté. Il a descendu le talus, prit un fusil dans son coffre avant de remonter sur la route. Il a alors tiré à plusieurs reprises sur le premier venu, en l’occurrence André Vidor, un citoyen sans histoires. Denis Chevalley, blessé dans l’accident, a été transporté aux urgences pour y être soigné. Il quittera rapidement l’hôpital de Nice, à l’insu du personnel soignant, pour rejoindre son appartement du boulevard Virgile-Barel à Nice. Là où les gendarmes viendront l’arrêter le lendemain soir du drame. La famille Vidor espère de ce procès, qui pourrait durer toute la semaine, obtenir une explication à la mort de leur proche.