Monaco-Matin

Aux assises, l’inexplicab­le meurtre à La Penne d’un automobili­ste

Après un tout droit dans le fossé, l’accusé avait tenté d’intercepte­r sans succès un automobili­ste. Avant de s’emparer d’un fusil dans son véhicule et de tirer mortelleme­nt sur André Vidor

- CHRISTOPHE PERRIN cperrin@nicematin.fr

Al’arrivée des secours, près de La Penne, une Fiat Panda est sur le toit, une Ford Focus dans le ravin. Cela ressemble à un accident de la route. En réalité, les gendarmes sont en face d’une scène de crime. André Vidor, 50 ans, un habitant de Villeneuve-Loubet, employé de supermarch­é, père d’un enfant, roulait tranquille­ment sur la D2211a au volant de sa Fiat le 27 décembre 2014 quand il a été abattu. Un meurtre qui reste, à ce jour, inexplicab­le. L’auteur des tirs mortel, Denis Chevalley, un artisan au chômage de 52 ans, comparaît cette semaine devant la cour d’assises des AlpesMarit­imes pour s’expliquer. Inconnu à ce jour de la justice, père de deux enfants, il doit répondre du meurtre d’un homme qu’il ne connaissai­t pas, qu’il n’avait jamais croisé. Les gendarmes chargés de l’enquête ont cherché pendant des mois un mobile à ce crime absurde. Ils n’en ont trouvé aucun à ce jour. Passionné de chasse, Denis Chevalley venait d’essayer une arme chez un ami quand il a été victime d’une sortie de route. Il est parvenu à s’extraire de l’habitacle et aurait demandé à plusieurs automobili­stes de lui porter secours. Aucun ne se serait arrêté. Il a descendu le talus, prit un fusil dans son coffre avant de remonter sur la route. Il a alors tiré à plusieurs reprises sur le premier venu, en l’occurrence André Vidor, un citoyen sans histoires. Denis Chevalley, blessé dans l’accident, a été transporté aux urgences pour y être soigné. Il quittera rapidement l’hôpital de Nice, à l’insu du personnel soignant, pour rejoindre son appartemen­t du boulevard Virgile-Barel à Nice. Là où les gendarmes viendront l’arrêter le lendemain soir du drame. La famille Vidor espère de ce procès, qui pourrait durer toute la semaine, obtenir une explicatio­n à la mort de leur proche.

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(DR) Après avoir perdu le contrôle de sa Ford Focus et basculé dans un ravin, Denis Chevalley aurait tiré – « en l’air », selon lui – pour obliger le second automobili­ste, André Vidor, à s’arrêter.

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