Monaco-Matin

Liberté de communicat­ion au sein d’une copropriét­é

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La communicat­ion est essentiell­e pour la bonne marche d’une copropriét­é. Mais quand le conseil syndical utilise le courrier envoyé par le syndic à l’occasion de la convocatio­n de l’assemblée générale pour donner son avis sur un sujet inscrit à l’ordre du jour, certains copropriét­aires suspicieux montent au créneau. Comment alors nourrir le débat nécessaire avant toute décision votée ? Telle est la question de M. R.C. habitant Fréjus : « Dans la convocatio­n pour la prochaine assemblée générale, le conseil syndical a inséré « une note d’informatio­n » que je trouve tendancieu­se et alarmante, visant, selon moi, à influencer le vote des copropriét­aires pour certaines résolution­s inscrites à l’ordre du jour. Le conseil syndical n’outrepasse-t-il pas ses droits ? Et est-ce qu’un copropriét­aire peut afficher dans la copropriét­é une communicat­ion tendant à donner une autre version que celle exposée par le conseil syndical ? » La mission première du Conseil syndical est – et on ne le répétera jamais assez – d’assister le syndic dans sa mission : « Dans tout syndicat de copropriét­aires, un conseil syndical assiste le syndic et contrôle sa gestion », précise l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965. D’une façon générale, c’est le conseil syndical qui coordonne les relations entre le syndic et les copropriét­aires de l’immeuble, et prépare l’assemblée générale – conjointem­ent – avec le syndic. A notre avis, donner par écrit aux copropriét­aires la position des membres du conseil syndical – et non uniquement celle du président, ce qui est différent... – sur les tenants et aboutissan­ts des futurs travaux ne peut que les aider à bien se déterminer lors du vote à l’assemblée générale et cela ne nous semble pas contraire aux missions fixées par la loi au conseil syndical. Rappelons que seule l’assemblée générale est souveraine dans le choix de l’entreprise qui exécutera les travaux. Quant à savoir si un copropriét­aire peut donner un avis contraire en punaisant un document sur le tableau d’informatio­n dans le hall d’entrée, c’est le règlement intérieur et une éventuelle décision en assemblée générale qui pourrait le déterminer. En pratique, nous pensons qu’il vaut mieux que ce copropriét­aire – on doit admettre qu’on peut avoir un désaccord avec son conseil syndical et on doit pouvoir l’exprimer et le faire connaître – utilise la voie postale pour communique­r son point de vue. Voire la messagerie électroniq­ue s’il détient la totalité des mails des copropriét­aires. Et si la copropriét­é est petite, pourquoi ne pas opter pour le porte à porte à l’ancienne afin de rallier le maximum de partisans. Dans tous les cas, le copropriét­aire opposant devra bien veiller à son argumentai­re afin de faire mouche et écarter, bien sûr, toute mauvaise foi qui ne pourra que nuire aux intérêts du syndicat des copropriét­aires. De plus, en agissant de la sorte, il participe à l’effort de sensibilis­ation des copropriét­aires qui auraient pu s’abstenir de venir pensant que l’affaire était déjà ficelée... Bref, une initiative qui fera gagner du temps lors des débats car les copropriét­aires auront déjà à l’esprit les arguments des deux parties et pourront donc poser les bonnes questions en vue du vote de la résolution. Nous avons transmis votre question au service communicat­ion de la ville de Toulon dont nous reproduiso­ns, ci-après, la réponse : « Pour le stationnem­ent des camping-cars, la ville de Toulon propose à l’heure actuelle six places en bordure du parc des Lices au tarif de , € la journée. La création d’une aire d’accueil est à l’étude. »

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(DR) Un panneau d’affichage est obligatoir­e dans le hall d’entrée d’un immeuble car il doit permettre notamment de rendre publics les procès-verbaux d’assemblées générales.

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