km en kayak à pédales pour les pompiers de Menton
Du 10 au 12 octobre, une équipe de soldats du feu mentonnais va rallier Menton à Ajaccio en kayak à pédales pour le congrès national des sapeurs-pompiers. Des habitués de ce genre de défis
Ces pompiers-là n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Deux milles bornes avalées sur l’asphalte. Jusqu’à Paris, jusqu’à Hendaye. Mille kilomètres en kayak sur les eaux impétueuses de Mare Nostrum. Autant, à pied, dans le désert brûlant de Tunisie. Au-delà de la démonstration de muscles saillants ou d’une force mentale à toute épreuve, ces défis trouvaient leur sens dans une cause caritative. À chaque fois sous la bannière humanitaire d’AIDER (lire par ailleurs). Cette année, sous l’égide de l’Amicale des sapeurspompiers de Menton, ils remettent ça. Exceptionnellement, sans bonne cause en ligne de mire. Mais pour la symbolique.
Un voilier pour assurer la sécurité
Le 10 au matin, au départ du vieux-port de Menton, ils s’élanceront sur la grande bleue à bord de leur kayak à pédales rouge, fourni par Savager’s. Jusqu’à Ajaccio, où se tiendra le congrès national des Ce n’est pas la première fois que ces pompiers mentonnais font (sportivement) parler d’eux.
sapeurs pompiers, rendezvous traditionnel des casernes de l’Hexagone. Et où d’autres pompiers français prendront la relève
sportive pour un tour de Corse à vélo. Entre les deux rivages, 250 kilomètres d’écart et une mer parfois capricieuse.
« Les coureurs se relaieront à peu près toutes les quatre heures sur ce kayak qui peut aller jusqu’à 8 km/h. Le rythme du sommeil risque d’être légèrement perturbé », sourit l’adjudant-chef, Thierry Candia, l’un des organisateurs de ce challenge
Mais, bien sûr, cette embarcation ne partira pas à l’aveugle puisqu’elle sera assistée, médicalement et logistiquement, d’un voilier de douze mètres. Rempli à ras bord de nourriture et véritable « toit » pour 48 heures, il sera surtout le phare, le guide, dans la nuit noire de la Méditerranée. « Il donnera le cap au kayak et assurera sa sécurité. Si la mer se déchaîne, on remontera tous à bord. On ne prendra pas de risques inconsidérés », assure Thierry Candia. Car c’est bien là la seule incertitude qui demeure. Le seul élément à risque de cette aventure. La météo. Le défi pouvant être annulé à tout moment si Dame Nature joue les capricieuses. Pour l’heure, et ce même si les statistiques météorologiques des années précédentes sur cette période ne jouent pas en leur faveur, le défi est maintenu. Et les pompiers ont semble-t-il hâtent d’en découdre avec les vagues.
Sous la houlette d’Anthony Pontes, président de l’Amicale et à l’initiative d’Olivier Fossali.