Des surveillants ont bloqué la maison d’arrêt hier à Nice
À l’appel de l’intersyndicale UFAP-FOCGT, une quarantaine de surveillants ont organisé un blocage de la maison d’arrêt de Nice hier, entre 6 heures et 9 heures. Une action qui intervenait au lendemain de l’agression de trois surveillants par un détenu. Transféré à l’hôpital Pasteur après s’être entaillé les veines, ce dernier avait réussi à dissimuler de la vaseline et une lame en céramique, indécelable au détecteur de métaux. La vaseline lui ayant permis d’ôter ses menottes, il a pris en otage un gardien. Avant qu’il ait pu être maîtrisé, le détenu a eu le temps de blesser l’un des agents d’un coup de couteau à la jambe (Nice-Matin d’hier).
Une délégation reçue en préfecture
L’action d’hier visait à « afficher notre solidarité envers les collègues attaqués et alerter les autorités sur cette montée de la violence», a expliqué Nordine Souab, délégué UFAP. Le directeur de l’établissement pénitentiaire, Jean-François Désire, présent hier matin, a souligné «le professionnalisme et le sang-froid exemplaires grâce auxquels les surveillants ont déjoué une tentative d’évasion» eta dit « comprendre parfaitement les revendications des agents. » Des revendications qui semblent avoir été entendues, puisqu’une délégation a été reçue à la mi-journée par Jean-Gabriel Delacroy, directeur de cabinet du préfet. Avec environ 640 détenus pour 356 places, la maison d’arrêt de Nice est l’une des plus surpeuplées de France.