Risques majeurs: «On est un département exposé»
À l’occasion de la journée départementale des risques majeurs qui se tient aujourd’hui à Nice, le chef du service sismique du laboratoire Cerema, Étienne Bertrand, mesure les dangers
Entre les inondations d’octobre 2015, les feux de forêt de cet été et le risque sismique permanent, les Alpes-Maritimes sont sur le qui-vive. Une vigilance des collectivités qui s’accompagne par la prévention du public. Dans le cadre de la journée départementale des risques majeurs, qui se tient aujourd’hui à Nice, le chef du service sismique du laboratoire Cerema, Étienne Bertrand, revient sur les dangers auxquels les azuréens sont exposés.
En quoi consiste cette journée ? La préfecture des Alpes-Maritimes a décidé de mettre en place cette journée suite aux inondations d’il y a deux ans. C’est une action de communication et de prévention des risques au public. Cette année, le focus est sur le risque sismique. Pourquoi ? La région est pilote dans ce domaine avec la mise en place d’un plan de prévention des risques. Même si cela fait un certain temps qu’on n’a pas eu de séisme destructeur (le dernier date de ), on pourrait très bien en avoir un bientôt. Le problème c’est qu’on ne peut pas savoir quand. C’est pour cela qu’il existe une politique de prévention pour organiser les secours.
Quels sont les autres risques majeurs sur le département ? Les inondations arrivent plus régulièrement que les risques sismiques. On a aussi souvent des chutes de bloc, des glissements de terrain, notamment à la Tinée qui est l’un des plus important d’Europe, des mouvements de mer et des feux de forêt. « On est certainement l’un des départements qui a le risque le plus fort »,
C’est donc l’un des plus exposé ? On est un département qui concentre beaucoup d’aléas à cause de sa situation géographique : la montagne pour les glissements de terrain, la mer
et une météo avec des pluies concentrées qui favorisent les inondations. Sur le territoire français, on est certainement l’un des départements qui a le risque le plus fort. L’attentat est beaucoup plus fréquent. J’éviterais de le classer dans la catégorie des risques majeurs qui est définie par deux critères : sa faible fréquence et son énorme gravité.
Comment se prémunir contre les dangers ? On a de multiples outils, notamment le plan de prévention des risques qui consistent principalement à aménager le territoire (construction antisismique). Pour informer la population, les communes mettent à disposition des documents d’information communale sur les risques majeurs que la population peut encourir.