Ça se précise
Le gouvernement a fixé au 15 février 2018 le début des travaux de réfection des Jardins d’Apolline après avoir trouvé un maître d’ouvrage et une solution de relogement pour tous les occupants concernés par la première phase.
Àl’occasion d’une rencontre avec les résidents des Jardins d’Apolline, lundi, représentants du gouvernement et ministre d’État ont annoncé que le chantier de réfection des immeubles domaniaux débuterait à la mi-février. Comme prévu, les travaux auront lieu par tranche et le bloc B sera le premier à être remis « entièrement à neuf ». Le gouvernement a choisi d’avoir recours à un maître d’ouvrage délégué. Sans surprise, c’est l’entreprise J.B. Pastor qui hérite de ce chantier colossal, puisque la seule à disposer de la main-d’oeuvre adéquate – en nombre – pour éviter la multiplication d’opérateurs. Nommé au début de l’été pour éteindre le feu autour de ce scandale sanitaire sans précédent, et faire le tampon entre l’État et les résidents, le médiateur Albert Croési a annoncé que « tous les occupants du Bloc B ont d’ores et déjà trouvé un appartement de destination, de même pour ceux du bloc D, qui occupent des appartements mitoyens au B, et seront relogés simultanément pour ne pas avoir à subir de nuisances sonores ». Tous sont invités à quitter les lieux avant la fin janvier 2018.
Les façades également refaites
«Des solutions sur-mesure ont été trouvées par Albert Croési, dans des délais records », a salué Serge Telle. Si la majorité des résidents ont fait appel à l’État pour dénicher un relogement provisoire, un appartement dit «tiroir», certains ont préféré se débrouiller grâce aux Indemnités Forfaitaires de relogement allouées par l’État. Pour atterrir en France ? « Dans le cas de ceux qui ont préféré se débrouiller, mon devoir est d’être discret et de ne pas leur demander où ils vont », juge Albert Croési. Médiateur, qui se montre optimiste quant au calendrier des travaux. «On va attaquer mi-février 2018 et, dans la foulée, je m’occupe de trouver des solutions de relogement pour les 32 F2 qu’il restera dans le bloc D, que j’ambitionne de déménager fin avril 2018. Au lieu d’avoir des délais de rénovation de 8 mois pour chacun de ces deux blocs (soit 16 mois), j’espère qu’on les réalisera en 13 ou 14 mois. » Quant au chantier dans sa globalité, le ministre d’État, Serge Telle, table sur «une durée de l’ordre de 30 à 36 mois ». Des travaux qui devraient comporter une séquence supplémentaire puisqu’après découverte de quelques « tracas » , notamment sur des fenêtres, les façades devraient également faire l’objet d’une rénovation. « On ne regarde pas à la dépense, on fait au mieux », a toujours répété Albert Croési.
« Les assignations ont été lancées »
« Nous étions, il y a trois mois, dans le temps de la réaction. Je suis heureux de constater que nous avançons désormais, et de manière accélérée », s’est félicité Serge Telle, après avoir rappelé, en préambule, que la potabilité « totale » de l’eau avait été retrouvée. Le ministre d’État a ensuite annoncé que, sur le plan judiciaire, « les assignations ont été lancées et l’expertise a démarré. La procédure engagée par le gouvernement sera certainement longue mais l’État compte bien aller jusqu’au bout, car il est lui aussi victime de cette affaire ». Une annonce étayée, hier soir à l’égard des élus du Conseil national. « Les actions entreprises dans tous ces domaines sont à la mesure de cette situation exceptionnelle. Le gouvernement a pris ses responsabilités en anticipant sur les conclusions de la procédure judiciaire, afin d’atténuer les difficultés des résidents. Les choses avancent donc, et l’avenir peut être envisagé avec davantage de sérénité, même si je suis conscient que les désagréments occasionnés par cette crise ont un impact important sur la vie des personnes concernées. »