Ils proposent de dépénaliser l’avortement à Monaco
Les membres de Renaissance tiennent à montrer qu’ils ont tenu leurs engagements. D’abord sur le travail de nuit, pour lequel ils ont déposé une proposition de loi qui consacrerait son « caractère
exceptionnel » et qui imposerait des contreparties.
« Nous assumons pleinement et entièrement : c’est une proposition de loi à caractère social. Nous attendons maintenant le retour du gouvernement. » Promesse également tenue sur une autre loi à caractère social :
« Nous vous informons que mardi octobre, Renaissance, par Eric Elena, déposera la proposition de loi sur la dépénalisation de l’avortement sur le bureau du secrétaire général du Conseil national.
Renaissance aura tenu ses engagements. » Ils le martèlent, ils l’affirment : ils respectent le programme qui était le leur en
. « Une femme à Monaco qui veut se faire avorter, et nous savons combien c’est une décision difficile à prendre, est obligée de commettre un acte de délinquance. Et pourtant, c’est de l’ordre du droit humain. » Jean Michel Rapaire le dit et le répète.
Seulement cinq pays l’interdisent en Europe
L’article du Code pénal monégasque, remplacé par la loi de , dispose qu’une femme qui avorte, ou souhaite avorter, est passible de six mois à trois ans de prison et d’une amende de à euros. Et «
quiconque, par quelque moyen que ce soit, aura procuré ou tenté de procurer l’avortement à une femme enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, sera puni d’un emprisonnement d’un à
cinq ans », et de la même amende. Seuls motifs d’avortement acceptables au regard de la loi : la grossesse consécutive à un viol, ou un risque élevé pour la santé de la mère ou du foetus. Dans les faits, les sanctions sont rarement appliquées. « Aujourd’hui, si une femme monégasque doit se faire avorter, elle va à Nice [ou à
Menton]. Il est temps de mettre fin à l’hypocrisie », a clamé Eric Elena. En , pays interdisaient encore l’avortement, dont seulement cinq en Europe.