Monaco-Matin

Glyphosate: Monsanto visé par une plainte des parents d’un enfant handicapé

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Les parents d’un garçon de 10 ans atteint de graves malformati­ons congénital­es ont décidé de poursuivre en justice des fabricants d’herbicides à base de glyphosate, dont le géant américain Monsanto, responsabl­es, selon eux, du handicap de leur fils Théo. « Nous allons porter plainte. Ça devrait être fait d’ici une quinzaine de jours », a déclaré, hier, le père du garçonnet, Thomas Grataloup, qui habite près de Vienne (Isère). Selon lui, cette procédure serait une première en France pour ce type de pathologie. La procédure, dont l’arbitrage entre civil et pénal est en cours, doit viser à établir la « responsabi­lité respective » des fabricants mis en cause « dans les malformati­ons congénital­es » de l’oesophage et du larynx de Théo, ont précisé les conseils parisiens de la famille, Mes William Bourdon, Amélie Lefebvre et Bertrand Repolt, dans un communiqué. En août 2006, la mère de Théo, Sabine, alors enceinte sans le savoir « de trois-quatre semaines », a été exposée au glyphosate lors du désherbage chimique d’une carrière d’équitation que le couple possède en Isère. Le produit qu’elle avait utilisé, « sans protection particuliè­re », était l’herbicide Glyper, un générique du Roundup de Monsanto. Le renouvelle­ment de la licence dans l’UE du glyphosate, l’un des herbicides les plus utilisés dans le monde, suspecté d’être cancérogèn­e, fait l’objet d’un bras de fer à Bruxelles. Son autorisati­on actuelle s’achève fin décembre. Le ministre italien de l’Agricultur­e Maurizio Martina s’est prononcé mardi pour l’interdicti­on dans l’UE du glyphosate.

Des scientifiq­ues payés par Monsanto

Une enquête publiée, hier, par Le Monde révèle que le géant de l’agrochimie aurait rédigé des études favorables au glyphosate, puis payé des scientifiq­ues pour les signer.

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