Millon Riviera, une nouvelle maison de ventes aux enchères à Nice
A la fois société de ventes et galerie d’art, Millon Riviera vient de voir le jour à Nice. Rencontre avec les fondateurs, Olivier Leydet et Alexandre Millon
Millon Riviera, c’est avant tout la rencontre de deux histoires familiales. Comment a-t-elle eu lieu ?
OL: Je suis huissier de justice et collectionneur d’art. Mon arrière grand-père, Louis Leydet, était « petit maître d’Aix », et ami de Cézanne. L’art est vraiment une passion génétique. Il y a deux ans, j’ai créé une maison de ventes à Nice. J’ai voulu passer à un stade supérieur, et anticiper la loi Macron qui impose, d’ici 2022, la fusion entre les commissaires-priseurs et les huissiers de justice. Aussi ai-je contacté la maison Millon, qui est la première maison de ventes indépendante française, pour leur proposer de bâtir un projet commun en unissant nos
compétences complémentaires. Le feeling est bien passé avec Alexandre Millon. Nous avons tous les deux la même passion, et l’envie de rester indépendants face aux gros groupes financiers. Le 14 octobre, votre première vente inaugurale, organisée par la maison Millon, aura pour thème « La Promenade des Merveilles ». De quoi s’agit-il ?
AM : C’est une grande vente très variée. Nous présentons une Chambre des Merveilles, avec des « splendeurs de cabinets de curiosités » telles des étoiles de mer, des papillons, des coraux sur socle. Plusieurs domaines sont également représentés : art russe, tableaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, affiches, art nouveau, design du XXe siècle, champagne, oeuvres post-war, art contemporain, objets ayant appartenu à des stars, comme les gants de La Callas… Notre lot phare est un magnifique tableau du peintre italien Leonardo Grazia di Pistoia, « Venus et l’Amour », daté du XVIe siècle et estimé entre 80 000 et 100 000 euros. Par la suite, nous organiserons des ventes spécialisées autour d’une seule thématique, l’art d’Asie par exemple, ou les bijoux. Une conférence sera par ailleurs organisée le vendredi 13 octobre à 19 heures sur le thème du « Cabinet de Curiosités ». Vous lancez prochainement les « Vendredis du Congrès », des rendez-vous d’expertises gratuites. Comment vont-ils se dérouler ?
OL : Nous allons faire bénéficier aux particuliers de notre réseau d’expertise, qui couvre 25 domaines en tout. Toutes les semaines, ils pourront venir dans nos locaux pour faire estimer leurs biens gratuitement. Les premiers rendez-vous se dérouleront le jeudi 19 et vendredi 20 octobre, de 14 heures à 19 heures. AM : C’est un travail de proximité. Notre objectif est d’être proche des gens, pour ne laisser personne sur le bord de la route. Nous allons proposer aussi une avance sur vente. C’est un petit coup de tonnerre sur le marché. Pour nos clients, c’est un gage de fiabilité et de transparence. Chez certains concurrents, il faut parfois attendre un an, le temps que la vente ait lieu, pour que vous soyez payé. Là, on raccourcit les délais, on les anticipe même. Vous disposez également d’une vaste galerie d’art… OL: Nous avons ouvert il y a deux mois cet espace d’exposition de plus de 300 m2, situé au premier étage de la maison des ventes. C’est un concept innovant d’appartement-galerie. Cela permet aux gens de découvrir les oeuvres en situation, dans un cadre intimiste, comme dans un appartement. Nous présentons des pièces originales d’artistes locaux et internationaux - Alexandre Nicolas, César, Sosno, Orlinski, Olll, Jean-François Bollié, Banksy, Antoine Graff, etc. tout comme des pièces muséales et d’archéologie. C’est assez hétéroclite.