Monaco-Matin

Monaco battu sur la sirène...

Défaite à la dernière minute sur un but de Fekir (3-2), l’ASM ne s’est pas franchemen­t rassurée à Lyon avant la venue de Besiktas, mardi, en C1

- À LYON, MATHIEU FAURE

Au basket, on appelle ça un panier au buzzer. Hier, le Stephen Curry du Rhône – Nabil Fekir – a expédié l’ASM dans l’avion du retour avec zéro point en soute à la suite de ce but sur coup-franc dans le temps additionne­l. A ce moment du match le score était de deux buts partout avant ce dénouement à l’image du match : dingue. On a sans doute sous-estimé l’importance de cette rencontre. Obnubilés par la réception de Besiktas, mardi, les suiveurs de l’ASM en ont oublié le choc face à l’OL. Certes, le déplacemen­t au Groupama Stadium est tombé au plus mauvais des moments, à savoir au retour d’une trêve internatio­nale intense et avant le choc face au double champion de Turquie. Mais après le match nul concédé contre Montpellie­r avant la trêve (11), cette virée chez Jean-Michel Aulas, contre qui Vadim Vasyliev s’était emporté en décembre dernier notamment sur l’arbitrage, méritait une caisse de résonance intense. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le match valait le détour. Quatre buts en première période, un dans les dernières secondes du match, trois poteaux, de la vitesse, des erreurs techniques, des jeunes prometteur­s, il y avait tous les ingrédient­s d’un match jamais maîtrisé des deux côtés et très excitant à suivre. Les amoureux du football champagne en ont pris plein les yeux mais pas certain que Leonardo Jardim ait particuliè­rement savouré l’entame de son équipe et encore

moins la fin. A l’image d’un Subasic lourd sur ses appuis, Monaco a débuté le match la tête ailleurs et l’a fini le moral dans les chaussette­s. Après Nice, l’ASM a donc perdu son deuxième gros match à l’extérieur cette saison. Comme face au Gym, cette défaite arrive à la sortie d’une trêve internatio­nale. C’est un fait et non une excuse. Comme les absences de Falcao et Fabinho. Evidemment, les deux Sud-Américains ont manqué à leurs coéquipier­s mais il y avait la place de faire mieux. « On a des situations de prendre

l’avantage par Traoré, Lopes ou Keita en seconde période », souligne à raison Jardim. Mais il semble que la chance ne veut pas sourire à l’ASM en ce moment. Après le but héraultais dans les arrêts de jeu avant la trêve, voici celui de Fekir. Ce qui démontre que cette équipe est moins sereine, moins forte, moins chanceuse, moins vernie. Le football est cyclique, il faut faire avec. C’est drôle car avec un peu plus de réussite, Monaco aurait pu ramener une victoire de Lyon. Quand on revient deux fois au score face à un adversaire qui, décidément, ne maîtrise pas grandchose, c’est significat­if.

Place à Besiktas

Hier, Jardim a changé d’idée. Pas de 4-4-2 mais un 4-2-3-1 mieux taillé pour Adama Traoré. Les latéraux n’ont pas vraiment dépassé la ligne médiane, on a surtout cherché à récupérer bas pour mieux relancer au loin façon football américain. Et quand vous avez des « running back » comme Baldé et Lopes, c’est efficace. « Lyon a des difficulté­s à la perte du ballon, on voulait en profiter » analyse Jardim. Sur certaines séquences, ça a très bien marché. Mais pour espérer plus, il fallait aussi bien défendre, ce que Monaco a oublié de faire. Mais quelque part, perdre un match quand on a été sauvé trois fois par ses montants ne relève pas du hasard. Rien n’est perdu, ce matin Monaco est encore 2e de L1. Maintenant, tous les regards sont tournés vers Besiktas, mardi. Et là, il faudra être dans son match. Du début à la fin.

 ?? Photos : AFP ?? Le fameux coup-franc de la défaite...
Photos : AFP Le fameux coup-franc de la défaite...

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