Monaco-Matin

Les vendanges tardives du Gym

Malgré sept occasions franches en première période, l’OGC Nice n’est jamais parvenu à ouvrir le score. A l’arrivée, il a même fini par perdre à Montpellie­r

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Dans la lignée de celui bâclé contre l’OM, le Gym a perdu un match qu’il n’aurait jamais dû perdre au terme d’une prestation inaboutie et, surtout, une deuxième période qui s’est transformé­e en lente agonie. « Un match, ça dure 95 minutes, non pas une mi-temps », a résumé Lucien Favre, pas surpris par le scénario de ce début de saison. « J’ai toujours dit que ça allait être un championna­t compliqué. On manque de constance. » Après neuf journées, le Gym a déjà perdu à cinq reprises, soit une fois de plus que sur l’ensemble du dernier championna­t, et n’est que quatorzièm­e. Il marche à l’ombre, alors qu’il s’était habitué aux louanges, aux honneurs et à cette vie perchée sur le toit de la Ligue 1. Ce matin, le voilà planté dans la seconde partie de tableau, encore scotché par la frappe lumineuse de Sessegnon et les prouesses de Benjamin Lecomte qui a pris feu dans sa cage. Cela nous rappelle une époque pas si lointaine... « Cela fait deux fois qu’on rate l’occasion de revenir dans le bon wagon », a regretté Arnaud Souquet.

Lucien Favre : « Le 4-4-2, c’est bien beau, mais... »

Par chance et parce que derrière Paris personne ne se détache, le top 5 reste encore à portée de mains. Il n’est même qu’à sept points, mais il est vivement recommandé d’en finir avec ce gaspillage qui paralyse

les ambitions niçoises. Pour Nice, tout n’est pas à jeter, à commencer, donc, par cette première mi-temps de qualité avec sept occasions franches au compteur, toutes repoussées par Benjamin Lecomte. Le gardien montpellié­rain, que le Gym avait un temps suivi quand il portait le maillot de Lorient, a fait parler son talent, tout comme il a profité du manque d’inspiratio­n d’Alassane Plea et Mario Balotelli face au but. Pour Montpellie­r, ça a tenu du miracle d’être encore en vie à la pause. Une fois devant, les joueurs de Michel Der Zakarian ont maîtrisé

des Niçois redevenus bancals dans ce système en 4-42 qui ne laisse pas la place à la moindre étourderie. A ce propos, Lucien Favre a relevé de nombreuses défaillanc­es en seconde période, mais le technicien suisse n’a pas souhaité donner de noms. «Il faut faire les courses de repli, de démarquage, sinon... » a-t-il ronchonné. Le 4-4-2, c’est bien beau, c’est spectacula­ire, mais il faut tenir le rythme.» Dans ce schéma, le déséquilib­re n’est jamais loin et, en seconde période, son équipe a parfois été coupée en deux à la perte du ballon. « On se prend des vagues, parfois », a lâché Souquet, qui a dû parcourir 80 mètres pour tenter de rattraper une passe hasardeuse de Saint-Maximin au départ du deuxième but. «En ce moment, ça ne veut pas », a-t-il ajouté, juste avant de grimper dans le bus, la jambe bandée suite à un choc avec Hilton qui a fait craindre le pire pour son genou et la suite de sa saison. « Non, non ça va aller!» Pour le Gym, on attend de voir, alors que la Lazio Rome débarque à l’Allianz Riviera jeudi soir, auréolée d’une victoire de prestige à Turin, face à la Juventus. L’élan n’est pas le même…

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Malgré de nombreuses occasions en première période, les Aiglons ont buté sur un excellent Lecompte dans les buts montpellié­rains.

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