CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CIRCUITS AU CASTELLET Tribaudini : « Un rêve ! »
Pour l’empêcher de toucher au but, il aurait fallu un cataclysme. Sans surprise, hier au Castellet, Stéphane Tribaudini s’est emparé du titre de champion de France FFSA GT, catégorie Amateur. Dans le sillage du tandem Mike ParisyGilles Vannelet (Porsche Cayman Clubsport) couronné in extremis à l’étage supérieur, le néophyte niçois ( ans), révélation numéro de l’exercice , a parachevé sa brillante saison d’apprentissage dans le baquet de la Ginetta G couleur orange pressée du team Classic & Modern Racing en s’adjugeant une sixième victoire estampillée AM. La deuxième en deux jours en compagnie de Michael Petit, son coéquipier stéphanois lors de cette sacrée apothéose à domicile...
Stéphane, ça fait quoi de couper la ligne d’arrivée dans la peau d’un champion de France ? À chaud, difficile de trouver les mots. Sous le damier, j’ai d’abord ressenti du soulagement. Et puis le bonheur a vite pris le dessus. Durant cette première saison en FFSA GT, tout ne fut pas nickel. On a commis quelques erreurs, à droite, à gauche. Mais je me suis fait plaisir tout le temps, jusqu’au dernier mètre. J’ai beaucoup appris, beaucoup progressé. Voilà, il fallait concrétiser. Objectif atteint. Si On l’avait déjà croisé au mois de mai du côté du Grand Prix de Monaco. On l’a retrouvé au Castellet. Ce week-end, Antoine le Pilote trônait en pole position sur le capot et les portières de la Maserati Gran Turismo GT4 de l’écurie GP 34 by Gemo Motorsport pilotée par Philippe Marie et Olivier Pernaut, le champion de France FFSA GT 2015. « Pour cette finale, Philippe m’a contacté car il voulait marquer le coup en mettant le dessin à l’honneur », explique l’illustrateur cannois Yvon Amiel, père du petit héros préféré des as du volant en culottes courtes. quelqu’un m’avait dit au printemps qu’on réussirait tout cela... C’est un rêve, quoi !
Vous vous offrez un tête-àqueue à minutes de la fin. Le mode gestion, vous ne connaissez pas ? (Large sourire) Vu de l’extérieur, cette tentative de dépassement pouvait paraître un brin osée, j’en conviens. Mais en fait, il s’agissait d’un risque calculé. Au volant, je n’étais pas du tout stressé. Ici, il y a de grands dégagements partout. Aucun bac à gravier pour vous piéger. Donc rien à craindre, hormis de perdre une poignée de secondes. De toute façon, à ce moment-là, nos derniers concurrents dans la course au titre ne pouvaient plus renverser la vapeur.
Pour vous, ce titre AM pèse-t-il aussi lourd que la victoire ‘‘scratch’’ obtenue le juillet à Dijon ? (Du tac au tac) En terme d’émotion pure, ce succès tellement inattendu devant tous les gros bras du championnat était un petit cran au dessus, avouons-le. Maintenant, je vais aussi savourer le titre à sa juste valeur. D’une part, c’est l’aboutissement d’une saison complète. Zéro panne, six victoires en AM... De l’autre, peut-être que cela va me permettre d’enclencher la vitesse supérieure. Vous savez, depuis le premier départ Yvon Amiel, Philippe Marie, Olivier Pernaut et... la Maserati d’Antoine. en Lamera Cup (en , ndlr), j’ai tout financé de ma poche. Pas question de continuer ainsi. Aujourd’hui, j’ai besoin de trouver de l’aide, des partenaires.
Quelle cible aimeriez-vous viser en ? La couronne PRO-AM ? Forcément (rires). Sans prétention aucune, ce serait la suite logique. J’aimerais bien rempiler au sein de l’équipe CMR. Bon, tout va dépendre des moyens que l’on parviendra à réunir. Pour aller plus haut, il faut que des portes s’ouvrent... « Nous exposons donc sept VROOARrt dans le box 6. Il s’agit de reproductions à tirage limité et numéroté sur support alu et plexiglas qui mettent en évidence les onomatopées inhérentes à la course. Et puis la voiture présente une livrée collector. C’est ma deuxième expérience en matière de ‘‘Art Car’’ puisque j’avais déjà décoré une Porsche qui disputait les 24 Heures de Spa en 2012. » Parmi les oeuvres réunies figurait bien sûr celle intitulée « La Rascasse » (ci-contre). Un poignant clin d’oeil à Jules Bianchi, l’enfant du pays parti beaucoup trop tôt.