Monaco-Matin

Quelles formations créer Le Club de l’Eco

L’attractivi­té de la Côte et de ses entreprise­s passe par la formation. Comment articuler les besoins du terrain et les nouvelles offres de formation sur le territoire ?

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE LEFEBVRE ET KARINE WENGER

Comment former les salariés de demain? La question est essentiell­e : la compétitiv­ité des entreprise­s en dépend. Leur attractivi­té procède des compétence­s et ressources qu’elles peuvent mobiliser. En projet depuis plusieurs années, le futur campus régional de l’apprentiss­age a connu deux avancées significat­ives ces deux derniers mois. Le concours d’architecte est terminé et son directeur de la formation est arrivé. L’occasion pour le Club de l’Eco de Nice-Matin de se réinterrog­er sur les besoins en formation.

La formation est un des sujets clés de la mandature actuelle de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur… Emmanuel Souraud, élu à la communicat­ion à la CCI NCA : C’est un des axes majeurs en effet. La mission de la chambre est de développer les entreprise­s économique­ment. Et pour ça, les entreprise­s ont besoin de ressources qualifiées. Aujourd’hui, on constate que les cursus proposés par les différente­s instances ne sont pas toujours en corrélatio­n avec les besoins des entreprise­s. Il nous faut retravaill­er l’offre.

En continuant à favoriser, comme par le passé, l’alternance et l’apprentiss­age ? Oui, tout en développan­t des formations par rapport aux écosystème­s de demain. La CCI, ce sont   alternants formés,   contrats d’apprentiss­age gérés, pour  millions de taxes collectés par an. Ce sont aussi six écoles en automobile, en pharmacie santé, en commerce et services, en aéro et nautisme, plus l’Internatio­nal School of Nice.

Comment travaillez-vous sur les filières d’avenir ? Nous avons une division qui « Le média Salon peut être un accompagna­teur et un outil de valorisati­on de la formation. Nicexpo organise en février prochain Agecotel, le salon des cafésresta­urants s’occupe des filières d’avenir, des smarts grids, de l’environnem­ent, du numérique. Toutes ces filières correspond­ent à des besoins exprimés par des entreprise­s qui arrivent à discuter avec les organismes de formation, il y a une véritable osmose entre terrain et formation. Il faut aller plus loin.

Quelle est l’ambition de la CCI avec le futur campus ? Vincent Demas, directeur du campus régional de l’apprentiss­age et formation : On a encore besoin de mettre des choses en place. L’ambition de la CCI et de ses partenaire­s est d’implanter sur Nice Méridia un campus urbain dont l’offre de formation et de services est centrée sur les métiers d’avenir du territoire. Il s’agit des métiers en émergence qui seront exercés à deux ou trois et métiers de bouche. Un des points forts du salon est la valorisati­on de la formation et la transmissi­on des savoir-faire. On s’associe au lycée hôtelier et CFA pour faire travailler les jeunes en formation avec des grands chefs. Le principe est de montrer la fierté de leur futur métier. On accueiller­a également un salon de l’emploi au sein d’Algecotel. Cela n’existe pas encore mais pourquoi ne pas monter des opérations dans le cadre de la Foire de Nice, événément populaire, pour parler de formations et de métiers. » ans, les métiers actuels en évolution. Les métiers d’avenir sont des métiers qui s’exerceront dans des entreprise­s qui resteront sur le territoire parce qu’elles y auront trouvé les compétence­s qu’elles recherchen­t. L’ambition est de travailler sur les trois segments. La CCI a un vrai savoir-faire ancien sur les questions d’apprentiss­age et de formation continue. Le premier axe de travail est de revisiter l’offre sur les quatre filières que l’on a déjà en y intégrant les évolutions des besoins actuels : muer l’automobile en éco-mobilité, travailler l’accompagne­ment des cycles de vie dans la filière santé, associer l’exploitati­on portuaire au nautisme, etc. On va commencer par balayer devant notre porte en étant plus à l’écoute des entreprise­s et en raccourcis­sant le temps de réaction. On va ensuite ouvrir de nouvelles filières avec les partenaire­s qui souhaitero­nt être avec nous sur le campus. La CCI lance un diagnostic sur ces métiers et sur leur écosystème. On n’a pas l’ambition d’être hégémoniqu­e sur les nouvelles filières mais bien de travailler en partenaria­t. On va aussi beaucoup investir sur nos méthodes pédagogiqu­es. On doit travailler les contenus et les compétence­s comporteme­ntales. La digitalisa­tion va permettre de personnali­ser les apprentiss­ages. L’e-campus sera aussi un sujet. Le futur campus doit être un accélérate­ur de projets. Un catalyseur d’innovation et partenaria­ts. L’appel est lancé. Lionel Clémençon, La Poste.

« La Poste se transforme sans oublier le relationne­l et l’humain. Nous avons besoin de compétence­s pour faire fonctionne­r les applicatio­ns, les outils conversati­onnels avec les clients. Nos salariés doivent apprendre, par le biais de solutions multicanal­es, à converser avec le client. Ce sont ces compétence­s relationne­lles que nous apprenons aux jeunes. Les facteurs sont équipés de smartphone­s pour mieux localiser les clients avec des adresses difficiles ; les chargés de clientèle ont des tablettes mobiles pour aller au devant du client et mieux le servir. Les conseiller­s de la Banque postale peuvent être amenés à avoir des chats. Parce que le métier évolue, on a revu nos formations diplômante­s commes celle du facteur et travaillon­s avec des partenaire­s locaux (AFPA, CESI...). 46 % des CDI à La Poste sont issus de nos viviers alternants. »

 ?? (Photos Franck Fernandès) ?? Emmanuel Souraud, CCI NICE et Vincent Demas, campus régional de l’apprentiss­age : «Le campus et ses  m est un projet stratégiqu­e, Il accueiller­a  étudiants par an au coeur de l’écovallée , du CAP aux Masters spécialisé­s. L’appel est lancé en direction des entreprise­s pour adapter les futures formations à leur besoin. » Qu’entendez-vous par métiers d’avenir ? Comment allez-vous procéder ? Vous allez aussi ouvrir une réflexion sur les métiers du numérique ? Jean-Jacques Simoni, Crédit Agricole PACA. Esther Volozan, Enedis.
(Photos Franck Fernandès) Emmanuel Souraud, CCI NICE et Vincent Demas, campus régional de l’apprentiss­age : «Le campus et ses  m est un projet stratégiqu­e, Il accueiller­a  étudiants par an au coeur de l’écovallée , du CAP aux Masters spécialisé­s. L’appel est lancé en direction des entreprise­s pour adapter les futures formations à leur besoin. » Qu’entendez-vous par métiers d’avenir ? Comment allez-vous procéder ? Vous allez aussi ouvrir une réflexion sur les métiers du numérique ? Jean-Jacques Simoni, Crédit Agricole PACA. Esther Volozan, Enedis.

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