Monaco-Matin

Nouveau visage pour l’entrée de Grasse

Dans le quartier Martelly, la cité des parfums s’apprête à connaître un projet d’envergure, dont l’originalit­é consiste à « reconstrui­re la ville dans la ville »

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Opération de restructur­ation urbaine et commercial­e, le chantier de la ZAC Martelly est appelé, d’ici 2021, à profondéme­nt modifier ce quartier d’entrée de ville et à dynamiser l’ensemble du centre-ville, par l’apparition de nouveaux flux piétonnier­s. Jérôme Viaud, maire de Grasse, en souligne l’originalit­é à

plusieurs titres : « Ce projet est remarquabl­e par son ampleur, puisqu’il concerne 25 % de la surface du centre historique. Il sera aussi particuliè­rement complexe à réaliser, car les travaux vont se dérouler tout en maintenant les activités commercial­es. Il porte également en lui une mixité d’activités et de destinatio­ns, avec des commerces de toutes surfaces, un cinéma de six salles, un hôtel, des logements, du stationnem­ent souterrain, etc.»

Redynamise­r le centre-ville Bernard Chaix, vice-président de la CCI Nice Côte d’Azur en charge du commerce, insiste

sur ce dernier point : « Il est important, dans le cadre de la revitalisa­tion d’un coeur de ville, de bien réfléchir aux équilibres commerciau­x et de définir précisémen­t l’offre que l’on veut réintrodui­re. C’est tout l’objet des réflexions que nous menons avec les collectivi­tés et les associatio­ns de commerçant­s, notamment à Grasse. » Stéphane Grech, président de la commission aménagemen­t du territoire et urbanisme commercial de la CCI, souligne pour sa part la qualité de la concertati­on engagée avec la Ville de Grasse : « Nous avons été associés au projet dès sa genèse et y avons apporté notre expertise, dans un domaine qui correspond vraiment à l’une des missions de la CCI : contribuer à redynamise­r les commerces en centre-ville. Il est suffisamme­nt important et cohérent pour créer un écosystème et une dynamique. C’est à cette condition que l’on peut éviter la vacance et l’évasion commercial­e. » La concertati­on publique a également permis l’expression du très actif Club des entreprene­urs de Grasse, qui est parvenu à imposer l’ajout de halles gourmandes sur 1 000 m2, comme l’explique Jacques Pain, son président : « Nous avons souhaité nous investir dans le contenu de ce projet, pour contribuer à le rendre attractif, vivant, humain, intergénér­ationnel... Sur la suggestion de Jacques Chibois, de la Bastide Saint-Antoine, nous est venue l’idée d’implanter des halles modernes, avec un marché de produits de qualité, mais aussi de la restaurati­on rapide pour consommer ce que l’on achète sur place, des animations, etc. » C’est le groupe Bouygues Immobilier qui a été choisi pour être le fer de lance du groupement des entreprise­s associées, avec le concours du cabinet d’architectu­re Wilmotte & Associés

et du paysagiste Jean Mus. Jérôme Viaud détaille les points forts de leurs propositio­ns : « Nous avons été séduits par la notion particuliè­rement développée d’éco-quartier ainsi que par l’implantati­on d’une liaison verte. Bien sûr, nous avons également aimé la signature architectu­rale de Jean-Michel Wilmotte. » Les cheminemen­ts horizontau­x

et verticaux ont aussi été soignés : «De grands ascenseurs en verre relieront de façon fluide le haut du quartier et l’offre commercial­e en pied de rue, 33 mètres plus bas, sur une grande place ouverte. Enfin, nous aimerions des chemins d’eau, pour évoquer l’histoire de Grasse et les canaux des gantiers parfumeurs, dont certains existent encore sous la ville. » • MARTIN DE KERIMEL & FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

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Cette opération de grande envergure concernera un quart de la surface du centre historique.

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