Monaco-Matin

B. Fresko, tête de liste d’Horizon Monaco

En quatre ans et demi de mandat seulement, la tête de liste « Horizon Monaco » a su trouver sa place aux côtés de Laurent Nouvion et faire entendre sa voix au Conseil national

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Dans les pas de Laurent Nouvion, Béatrice Fresko, aujourd’hui conseiller national de la minorité, part en campagne pour remporter les prochaines élections nationales. Fidèle parmi les fidèles, elle reprend le flambeau d’Horizon Monaco et de l’ex-président du Conseil national avec une équipe partiellem­ent renouvelée. Aujourd’hui, elle avoue sans peine ne pas encore avoir constitué une liste entière et n’avoir aucune crainte pour trouver les quatre candidats manquants. On la sait ambitieuse, impliquée pour défendre les positions de son groupe politique. On la découvre leader. Pourquoi avez-vous décidé de vous représente­r ? Parce que mes collègues me l’ont demandé. Ils m’ont fait cet honneur. Ils ont senti que j’étais prête, que j’avais cette opportunit­é, grâce à Laurent Nouvion, d’être dans la majorité et dans la minorité. J’ai beaucoup grandi en politique.

Étiez-vous d’emblée partante ? J’ai réfléchi très vite, car j’aime la politique. Je m’y suis développée et je suis passionnée par la chose publique depuis quatre ans.

Vous n’aviez auparavant jamais eu de mandat d’élue ? Non. Je m’étais présentée en 2008 sur la liste conduite par Laurent Nouvion. Mais seulement lui, Christophe Steiner et Marc Burini avaient alors été élus. Quelles leçons tirez-vous de cette mandature ? C’est dommage. On avait une belle équipe qui n’a pas tenu pour des raisons diverses. Quelque chose s’est cassé. Humainemen­t, la séparation a été très difficile. Mais je pense que le passage dans la minorité m’a aguerrie. Je repars aujourd’hui avec une nouvelle équipe dynamique. Et je ne pense pas avoir à subir une autre fois ce que j’ai subi là.

Est-ce qu’une alliance avec l’UM vous semble envisageab­le ? L’alliance, dans le passé, ne nous a pas été très favorable. Je suis sceptique. Je ne pense pas que l’UM lâcherait sur certains sujets et moi non plus. Je ne suis pas prête à tout pour gagner une élection. Je pense que c’est contre-productif.

Vos positions sur l’Europe et la qualité de vie étant proches, semble-t-il, avec celles de Stéphane Valeri, pourquoi ne pas oeuvrer main dans la main avec la liste «Primo»? Non, je ne pense pas non plus qu’il y ait une alliance possible. Ce ne sont pas les choix politiques mais une question de personne.

Mon souci avec Stéphane Valeri est que je le trouve un peu fébrile. Sa position entre Conseil national et gouverneme­nt est inédite. On dirait qu’il manque de stabilité. J’ai l’impression que ce sont des ambitions de carrière.

Sa manière de faire de la politique ne vous plaît pas ?

Moi, je veux une présidence collégiale et je serai l’arbitre si notre liste gagne les élections.

Avec un chef de cabinet ? Ah oui, obligatoir­ement ! J’aurai un bureau d’élus avec les présidents de commission­s qui décideront ensemble de la ligne politique. Je ne suis pas dirigiste comme Stéphane Valeri.

C’est ce qui m’a toujours distinguée des autres.

Donc pas d’alliance à l’horizon ? Non, c’est clair pour l’instant. Il n’y a pas de discussion en cours.

Trois listes, ce n’est pas trop ? Tout le monde est à sa calculette. Gagner une élection pour simplement la gagner, est-ce que c’est bon ? Il faut des conviction­s, une famille. Et je compte faire de ma liste une famille. Une femme tête de liste, un atout ou un handicap ? Non, ça ne change rien. On va me juger sur mes idées. Je sais être ferme, douce. Peut-être que ma qualité « plus » est d’être proche du monde associatif - avec l’oeuvre de soeur Marie, des personnes âgées, du sport. Je suis au contact des Monégasque­s. Je m’intéresse à ce qui se passe.

Les autres ne le sont pas ? Ils se disent proches des Monégasque­s, mais ne le sont pas.

Être une femme, c’est aussi être une épouse, avoir des enfants. Vous avez deux enfants de 20 et 14 ans. Un mandat de présidente est-il possible ? J’ai du temps et je vais donner du temps au Conseil national. Je serai une présidente à plein-temps. Je continuera­i à l’investir pour les associatio­ns ; c’est vrai. Et continuera­i, comme toute femme active, à donner à ma fille cadette, du temps de qualité.

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« Moi je veux une présidence collégiale et je serai l’arbitre si notre liste gagne les élections. »

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