Il agresse le chien de son ex et lui envoie la photo
C’est un garçon de 27 ans, très calme, à la limite de la nonchalance, avec une voix à peine audible qui se présente dans le box du tribunal correctionnel de Nice. En février et septembre dernier, deux épisodes distincts de violences révèlent une personnalité inquiétante. À chaque fois pris d’une furie destructrice dans l’appartement conjugal rue Chanoine Castellana à Nice, il s’en prend au chien en lui assénant un coup de chaise. Il n’oublie pas d’envoyer une photo de l’animal, truffe ensanglantée, à sa compagne, le tout accompagné de menaces. Il se met ensuite en scène, se filmant en vidéo en train de détruire tout ce qui lui tombe sous la main. Il quitte l’appartement puis revient déverser un bidon d’essence pour contraindre son excompagne à quitter les lieux. À l’arrivée des policiers, il les insulte copieusement. La garde à vue le 11 septembre dernier se passe également très mal tant il est énervé. Il dégrade sa cellule, insulte les policiers et assène un coup de poing à l’un d’eux. À l’audience, il minimise, ne comprend pas que la justice se mêle d’une banale querelle de couple ! « Si on l’écoute attentivement, sa compagne est responsable de ses réactions » , observe le procureur MarieEve Parant. L’individu n’est pas atteint d’une maladie mentale, selon l’expert psychiatre qui l’a examiné. L’expert suggère néanmoins un suivi thérapeutique tant le risque de récidive lui paraît élevé. Employé d’une supérette en CDD, le prévenu comptait monter sa société. Il devra patienter. Le tribunal correctionnel de Nice, présidé par Laurie Duca, a suivi les réquisitions et lui a infligé deux ans de prison ferme. Il devra ensuite se soumettre à un suivi socio-judiciaire sous peine de purger une année de détention supplémentaire. Il devra également s’acquitter d’une contravention de 400 euros pour les violences sur le chien. Me Valérie Février a obtenu des dommages et intérêts pour deux policiers parties civiles.