Jemerson : « Il faut continuer d’avancer et progresser »
Le Brésilien Jemerson n’a pas manqué une seule minute en championnat cette saison (900 minutes). A Bordeaux, le défenseur aimerait que son équipe presse dès la perte du ballon
Comme Kamil Glik, Jemerson n’a pas manqué un seul match de l’ASM cette saison (10 en Ligue 1, 3 en C1 et le Trophée des champions). Et comme le Polonais, Jemerson est le deuxième meilleur buteur du club en Ligue 1 derrière Falcao (2 buts pour chaque défenseur central, 13 pour le Colombien). A Bordeaux, le Tigre ne sera pas là, alors il faudra jouer autrement et, surtout, mieux défendre. Face à Caen, l’équipe n’a pas encaissé de buts pour la première fois depuis plus d’un mois. Une chose que Jemerson aimerait remettre plus souvent, à commencer en Gironde, demain à 17 heures. Comment va l’équipe après la victoire contre Caen(-)? On va bien (sourire) .Ona le même nombre de points que l’an dernier à la même époque avec beaucoup de changements au sein de l’équipe. On va s’adapter et progresser collectivement. Il faut continuer d’avancer.
Le club a recruté de nouvelles têtes cet été, notamment Keita Baldé. Que pensez-vous de lui ? Nous avons plein de nouveaux profils. Baldé me fait penser, parfois, au profil de Mbappé, il aime provoquer, avoir le ballon dans les pieds et prendre la profondeur. Il va monter en puissance petit à petit. C’est un joueur avec un profil différent, explosif.
Rien n’a changé en défense en revanche mais vous prenez plus de buts, comment vous l’expliquez ? C’est un ensemble, la partie défensive commence par les attaquants et pas uniquement avec les quatre défenseurs. Il faut commencer par défendre haut sur le terrain, dès la perte du ballon, afin de mieux protéger la base arrière. On y travaille.
Il y a eu du mieux collectivement contre Caen, avec
certains ajustements tactiques comme Lemar plus axial, c’est une piste de travail pour la suite ? Il y a d’autres matches ou nous avions bien joué aussi mais les gens n’en faisaient pas autant état. On n’a pas pris de but, c’est important après une mauvaise série défensive, c’est peutêtre pour ça que les gens pensent que ce système est plus équilibré et qu’il faut le garder en tête.
Comment expliquez-vous les deux visages de l’ASM cette saison, en Ligue et en Ligue des champions ? Ce sont deux compétitions différentes, il y a plus de qualité en Ligue des champions, plus d’intensité dans les matches. Pour le moment on est en difficulté sur la scène européenne et on
souhaite relever la tête. On espère se qualifier pour la phase suivante pour rééquilibrer notre début de saison.
Vous allez affronter votre compatriote Malcom qui est en forme en ce moment ( buts, passes). Vous le connaissiez avant de venir en France ? Oui, c’était un jeune prometteur au pays. J’avais déjà joué contre lui quand il évoluait à Corinthians avant de venir en Ligue . C’est quelqu’un qui peut faire des différences. Ca sera un gros test pour les deux équipes.
L’absence de Falcao à Bordeaux est un coup dur…
C’est notre capitaine, notre meilleur buteur, il traverse une période faste, son absence sera une vraie perte. Il faut penser aux onze joueurs qui seront sur le terrain à Bordeaux, on doit être capable de gagner des matches sans lui.
Au Brésil, à travers le prisme du PSG, on parle de plus en plus du football français et cela permet de suivre les autres Brésiliens du championnat, vous le ressentez ? C’est sûr que la présence de Neymar, entre autres, permet de mettre en avant le championnat de France chez nous, au Brésil. Toutes les télés du pays suivent la Ligue , on parle beaucoup des Brésiliens et c’est bien pour le pays. Cela montre la qualité du football brésilien, notamment loin de ses frontières. Vous devriez être dans le groupe brésilien pour la Coupe du monde en Russie l’été prochain, qu’est-ce que cela change pour vous ? C’est un rêve pour tout footballeur de représenter son pays lors d’une compétition internationale. C’est la récompense de mon travail. Un honneur. C’est un objectif dans un coin de ma tête mais avant d’y penser, il y a une saison à faire avec Monaco.
Vous comprenez l’absence de Fabinho dans les listes de Tite, le sélectionneur national ? Ce n’est pas évident de parler pour Tite. Le sélectionneur fait ses choix et je n’ai pas à les commenter. Je suis persuadé que Fabinho aura l’opportunité, un jour, de rejouer avec le maillot de l’équipe nationale.
Vous sentez-vous épanoui en ce moment ? Je traverse une bonne période, je suis en sélection, rarement blessé, dans un club performant. Mais il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. Je dois apporter un plus collectivement et avancer pour gagner des titres et, pourquoi pas, conserver le titre de champion.
On dit que Monaco est un accélérateur de carrière... Avant de signer ici, je connaissais le projet de l’ASM et sa capacité à former de grands joueurs. Je fais de mon mieux au quotidien, je ne pense pas encore à l’avenir. Je mets tous les ingrédients de mon côté pour avancer et atteindre mes rêves.
Et quels sont vos rêves ? Participer à la Coupe du monde et évoluer dans un grand championnat.
Je suis persuadé que Fabinho rejouera en sélection”