Le covoiturage se termine au tribunal...
L’alcool au volant suscite toujours autant de troubles, d’obstacles, de malheurs… et de comparutions devant le tribunal correctionnel. Pourtant, la soirée avait bien commencé pour ce célibataire qui s’était proposé d’accompagner une jeune fille depuis Cannes jusqu’à Monaco. Au final, il lui en coûtera une condamnation à euros d’amende avec sursis. Voilà pourquoi : le mai dernier, pour remercier son généreux conducteur, la passagère l’invite à boire un verre à « La Rascasse », son lieu de destination. Grisé, ce célibataire de ans multiplie les verres d’alcool.
« Vers h , raconte le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle, un agent de faction à la place d’Armes remarque une Peugeot qui ne tient pas du tout sa droite. Quand il arrête le conducteur, il constate aussitôt une ivresse caractérisée. L’individu refusera même de signer le PV. Il a été condamné à Grasse
deux fois pour CEA et une fois pour vol avec menaces de mort. » Pas plus d’empathie du côté du représentant du parquet général :
« Le prévenu déclare des domiciles différents. D’où sa possible raison d’absence à l’audience… Aujourd’hui, pour se justifier, il se prétend sur un chantier important pour une société. Mais l’intéressant demeure le taux. De plus, vous avez rappelé son palmarès. C’est une personne violente qui se complaît dans l’ivresse. Quinze jours de prison ferme ! » Pour convaincre du bon état d’esprit de son client, Me Christophe Ballerio assurera « de l’hébergement de son client chez un ami parce qu’il vient d’être agressé à son domicile en mai dernier. On ne peut pas lui reprocher de pratiquer le covoiturage. Mais il a fait l’erreur d’accepter la proposition de la charmante personne : boire. C’est un primo-délinquant en Principauté. Il a déjà purgé sa peine pour ses condamnations antérieures. Cet homme essaie de s’en sortir en s’investissant dans sa vie professionnelle. Faite preuve de clémence… » Le tribunal sera moins sévère que le ministère public en prononçant une peine de euros d’amende.