Mort de JFK : des milliers de documents déclassifiés
Le 22 novembre 1963, John F. Kennedy, 46 ans, était abattu à Dallas (Texas). L’enquête a conclu à la responsabilité de l’ancien Marine tireur d’élite Lee Harvey Oswald, agissant seul.Plus de cinquante ans après ce drame qui a secoué toute une nation, Donald Trump a décidé d’autoriser la publication sur Internet de 3 100 dossiers encore secrets. Ce qui représente des dizaines voire des centaines de milliers de documents qui devaient être disponibles hier sur la Toile, comme des rapports de police, des témoignages jusque-là tenus secrets, sur un assassinat qui a alimenté tous les fantasmes. « La très anticipée publication des #JFKFiles est pour demain. Tellement intéressant », a tweeté le président américain mercredi. Selon le juge qui a eu accès aux « JFK papers », il ne faut pourtant en attendre aucune révélation majeure. « Les gens ont envie de penser qu’il y a une conspiration derrière ce crime. Ils ne croient pas à l’histoire de ce pauvre type de 24 ans qui a voulu faire parler de lui, mais ceux qui espèrent qu’il y aura une révélation majeure seront sûrement déçus », assure Jack Tunheim, juge fédéral.
Que faisait Oswald à Mexico ?
Cependant, certains experts s’accordent à dire que ces dossiers pourraient lever le voile sur un chapitre mystérieux de la vie d’Oswald : son voyage à Mexico environ sept semaines avant le drame : « On va évidemment s’intéresser à ce qu’il y a de plus secret, et notamment à ce voyage de Lee Harvey Oswald à Mexico quelques semaines avant l’assassinat, fin septembre. Il va à l’ambassade de Russie, il va à l’ambassade cubaine, il prépare quelque chose », confirme François Durpaire, spécialiste des Etats-Unis. Depuis le début, des centaines de livres, d’articles, de documentaires, ont alimenté la thèse de la conspiration. En 1992, le Congrès américain avait ordonné que tous les documents touchant à l’enquête sur la mort de JFK soient mis à la disposition du public. Une date butoir, le 26 octobre 2017, avait été fixée. Donald Trump « pense que ces documents devraient être disponibles dans l’intérêt de la transparence totale, à moins que les agences gouvernementales ne fournissent une justification irréfutable au nom de la sécurité nationale », explique la Maison-Blanche. Ce qui fait dire à des experts que l’agence américaine du renseignement, la CIA, a fait pressionsur Trumppourgarder certains documents secrets. Ce que l’agence ne réfute pas.