Une autre histoire
En avril, dans un match pour le titre, Nice était la dernière équipe à battre le Paris SaintGermain. Depuis, le Gym est rentré dans le rang et se déplace au Parc en panne de confiance
Les temps ont changé. Rien d’anormal compte tenu des budgets des uns et des autres, mais l’on s’était habitué à ces Paris - Nice au sommet, enveloppés d’espoirs pour des Aiglons, alors, en pleine bourre. Après deux saisons sous les projecteurs, ces derniers ont connu un atterrissage brutal en ce début d’automne, avec quatre défaites de suite qui font tache et figent leurs envies d’aller plus haut. Et, comme plan de relance, on a connu mieux qu’une virée au Parc des Princes, face à une équipe du PSG froissée par la prestation bâclée qu’elle a rendue à Marseille. Dans le tourbillon du Vélodrome, Paris a été à l’envers, Neymar a vu rouge, ce qui le prive du rendez-vous du soir face à Nice, et Mbappé a probablement servi le pire match de sa jeune carrière. “KMB” doit une revanche, ce qui ne laisse rien présager de bon pour les défenseurs niçois quand on sait qu’ils peuvent tout aussi bien prendre le bouillon face au Strasbourgeois Nuno Da Costa.
Favre : « L’OM a très bien joué »
Dimanche soir, Lucien Favre n’a rien raté du dernier Clasico. Il a adoré les efforts fournis par Thauvin et Ocampos sur les côtés, la robustesse du duo Zambo Anguissa - Luiz Gustavo, en gros, tout ce qu’il n’a pas à Nice et qui l’empêcherait d’installer son équipe dans le même schéma tactique. « L’OM a très bien joué, adit le Suisse. C’était compact, en 4-4-2, avec tout le monde qui défendait très bien. Les ailiers (Thauvin, Ocampos) sont revenus comme des milieux. Il n’y avait pas le choix car si un joueur ne revient pas... Les attaquants ont également effectué un gros pressing. » A Paris, le Suisse devrait repasser à une défense à trois, une option qui avait permis de décrocher un nul (2-2) au Parc la saison dernière. Mais son équipe n’est plus la même. Elle n’a surtout pas encore réussi à faire sa mue. Cela n’a rien de surprenant pour Lucien Favre qui s’y attendait même, selon ses dires : « Depuis la reprise, j’ai répété que c’était une éventualité de vivre un championnat compliqué. Il faut reconstruire et ça peut prendre du temps. On a également perdu des matchs qu’on ne devait pas perdre. C’est comme ça, on ne peut plus revenir en arrière, il faut regarder devant. » Devant, c’est Paris, qui n’a perdu que deux fois en 2017 (contre Barcelone et... Nice), puis la Lazio Rome, qui a encore gagné mercredi à Bologne et s’accroche au train d’enfer mené par Naples. Un menu trois étoiles !