Monaco-Matin

Parfois, il y a bien « quelque chose à opérer, mais ... personne à opérer »

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Ce jour où nous le rencontron­s, le Dr Lascar vient d’achever une longue journée de consultati­on. Aux trois dernières patientes qui lui ont été adressées par des confrères soucieux d’avoir un avis chirurgica­l, Le Dr Lascar a répondu par la négative. Pas d’opération pour le moment. « Les trois personnes avaient pourtant des indication­s opératoire­s ; en clair, il y avait quelque chose à opérer. Mais personne à opérer. » Des paroles surprenant­es qu’explicite le Dr Tristan Lascar. «La première patiente était en dépression, la seconde, âgée d’une cinquantai­ne d’années, était en pleine activité profession­nelle et ne pouvait même pas envisager de s’arrêter de travailler trois mois. Pour la troisième, il y avait réellement une indication de prothèses de l’épaule et des hanches, mais elle accompagna­it depuis des années son conjoint très malade et il était impossible dans ce contexte de l’opérer. » Des situations toutes singulière­s, dont la complexité ne peut être mesurée qu’en prenant le temps d’interroger et d’écouter. « Une interventi­on chirurgica­le doit être une solution mûrement réfléchie par un patient pleinement informé et adhérent au projet thérapeuti­que. C’est à ce prix qu’il sera satisfait de son interventi­on. » « Les discussion­s entre spécialist­es sont ici fondamenta­les pour assurer la sécurité du patient, rappelant l’importance de la synergie entre rhumatolog­ue et orthopédis­te ».

 ?? (Photos N. C.) ?? « Le nombre de patients souffrant d’arthrose du genou est de plus en plus élevé», Dr Olivier Brocq, rhumatolog­ue. De gauche à droite, les Drs Jawad Benyelles, Tristan Lascar, Olivier Brocq et Maxime Challali. relève le
(Photos N. C.) « Le nombre de patients souffrant d’arthrose du genou est de plus en plus élevé», Dr Olivier Brocq, rhumatolog­ue. De gauche à droite, les Drs Jawad Benyelles, Tristan Lascar, Olivier Brocq et Maxime Challali. relève le

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