Antibes craque
Le quatre à la suite, les hommes de Julien Espinosa auraient préféré le signer d’une autre manière. Dans le Nord, ils ont enchaîné un 4e revers de rang et plongé un peu plus dans le rouge. L’ardoise est loin d’être à l’équilibre (5 défaites en 7 journées seulement). Le technicien azuréen pestait contre un manque de leadership des siens lorsque ça tangue, la lente hémorragie subie à Gravelines en a été la démonstration. Antibes a tenu un semblant de rythme l’espace d’une mitemps. Yarou a donné le change à ses homologues (48, 4’) puis Max Kouguere a remis la barque à flot, fort d’une sérénité palpable (2417 puis 26-30, 16’). Voilà pour la partie positive, trop insignifiante pour en tirer des enseignements sur la durée. Parce que derrière, les Nordistes ont sonné la fin de la récré. Entre une formation où le collectif est la priorité et l’autre où tirer la couverture à soi est plus souvent d’actualité, l’équation est rapidement résolue. Les Sharks, davantage dauphins que requins, ne s’en sont sortis qu’avec 12 passes décisives. C’est la formation la moins performante en Pro A sur ce plan. Gravelines a pris le large via un cinglant 17-4 (50-46 puis 67-50, 32’) et pour Antibes, il a fallu courir après la marque, de nouveau. Harvey et Blue ont eu beau tenter de rameuter et d’insuffler un vent de révolte (67-58, 36’), leur investissement (26 points à eux deux) est resté vain. « C’est à nous de travailler plus dur et d’être capables de jouer ensemble pendant 40 min, concédait après-coup Tyler Harvey. Chacun doit apporter davantage. » Le remède est connu. L’appliquer devant l’ASVEL ce samedi, puis PauLacq-Orthez (le 13 novembre), serait une bonne idée. Sans quoi, à ce rythme, le printemps prochain sera à coup sûr synonyme de frayeur pour le maintien.