Monaco-Matin

Les Niçoises s’offrent le derby

Les joueuses de l’OGC Nice l’ont emporté hier à Toulon/Saint-Cyr et ont infligé à leurs voisines une cinquième défaite consécutiv­e. Les Niçoises grimpent provisoire­ment à la deuxième place

- VINCENT WATTECAMPS

Entre une équipe en confiance, sûre de sa force, et un collectif en plein doute, enchaînant les défaites (cinq de rang désormais), pouvait-il en être autrement ? Nice, son impact physique, son jeu en variation et ses joueuses d’expérience­s (Martin, Torstenson…) étaient trop forts hier soir pour Toulon/Saint-Cyr, qui comme trop souvent cette saison se repose essentiell­ement sur sa générosité pour espérer l’emporter (27-22). Une générosité que confondent parfois les arbitres avec de l’excès d’engagement, au grand dam du manager Thierry Vincent. «Quand on enlève nos six infériorit­és numériques de la seconde période, on est au coude à coude» tempêtait-il à l’issue du match, fustigeant le 5-0 en faveur des Niçoises entre la 45e et la 51e (de 19-18 à 1923) qui correspond­ait aux exclusions temporaire­s d’Abdourahim, Khavronina et L. Puleri. Mais ses joueuses, malgré tout, ont eu les ballons pour recoller en fin de rencontre, sans y parvenir. Un «manque de lucidité » dixit la demi-centre toulonnais­e Abdourahim qui doit beaucoup à «l’assurance collective» de Prudhomme et consorts. Car les Aiglonnes, sans dominer de la tête et des épaules leur sujet, ont semblé plus constantes dans l’effort. Jamais à court d’idées, quand les Toulonnais­es se fatiguaien­t à la tache.

Sur un rythme élevé

La preuve en début de rencontre, débutée tambour battant par les Niçoises. Trop sans doute pour les Toulonnais­es, qui semblaient dépassées en défense à tous les postes. Prudhomme régalait, et les Azuréennes créaient un premier break (1-3, 4e) qu’elles conservaie­nt un petit quart d’heure (5-7, 13e). Le temps pour la défense - et surtout pour Serdarevic dans ses cages - de rentrer dans leur match. Dès lors, les débats s’équilibrai­ent. Toulon/Saint-Cyr revenait d’abord au score grâce à la vivacité de Catani, avant de passer devant après un arrêt de Serdarevic sur un penalty d’Abdelmalek et une contreatta­que de Tandjan (9-7, 17e). En gardant ce rythme élevé, le TSCV parvenait à contenir les Niçoises, même si la fin de mi-temps était plus difficile pour les filles de Thierry Vincent. Colic, elle aussi, sortait un jet de sept mètres et se montrait autoritair­e face à Gaudefroy. Le TSCV, qui avait eu par deux fois l’opportunit­é de prendre le large, restait à une brassée des coéquipièr­es de Torstenson à la pause (12-11, 32e).

Les arbitres s’en mêlent

Le magnifique kung-fu de la Suédoise au retour des vestiaires n’enlevait pas l’impression que les ReBelles avaient le contrôle des opérations. Pour un temps encore. Bettacchin­i faisait une entrée remarquée, surtout par Valente, et Toulon/Saint-Cyr gardait la main (15-13, 35e). Mais les Niçoises ne s’en laissaient pas compter. Profitant des pertes de balles varoises, elles revenaient puis passaient devant par Martin (15-16, 43e). Les espaces se faisaient plus rares, les buts également. Pas les égalités (19-19, 46e). Jusqu’à cette double supériorit­é numérique en faveur des Azuréennes, qui en profitaien­t pour reprendre la marque aux abords du moneytime (19-22, 51e). Le rouleaucom­presseur rouge et noir ne faisait pas dans le sentiment, à l’image de la roucoulett­e de Martin qui clôturait la marque. Froid de réalisme, Nice enfonce un peu plus Toulon/Saint-Cyr dans la crise. Mais peut se permettre de regarder toujours plus haut. Au loin, les ReBelles se font toutes petites...

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(Photos Patrick Blanchard) Les Toulonnais­es ont payé très cher leurs infériorit­és numériques.

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