Dernière ligne droite du eRallye
Les 38 équipages ont retrouvé la Principauté hier midi, le temps d’une pause sous le chapiteau avant d’attaquer l’ultime étape dans l’arrière-pays qui devait s’achever dans la nuit
Partis à 38 mercredi de Fontainebleau… et tous arrivés, hier, à bon port. Première satisfaction pour le deuxième eRallye orchestré par l’Automobile Club de Monaco. La course propre a sillonné 2 000 kilomètres à travers la France jusqu’au chapiteau de Fontvieille où les concurrents étaient attendus hier, à 15 heures, pour un parcage en attendant l’ultime épreuve. Celle redoutée : un circuit dans l’arrière-pays, jusqu’au col de Turini, de nuit. Épreuve reine et mythique du Rallye de Monte-Carlo qui a eu droit à un départ princier, hier soir, au moment où le souverain a donné son coup d’envoi.
Les Tesla en tête
Côté sportif, ce deuxième eRallye, qui met en compétition des véhicules usant de l’énergie électrique ou de l’hydrogène, a été dominé jusqu’à Monaco par les Tesla. Les bolides écolos californiens squattaient hier le haut du podium au démarrage de l’épreuve vers le Turini. À moins que d’autres ne renversent la vapeur ? Piotr Moson et son copilote Jeremie Delran étaient motivés, hier après-midi, pour le faire. Leur BMW I3 à peine garée, les deux compères, qui signent leur quatrième participation ensemble dans cette course écolo, ont annoncé la couleur « on est là pour gagner ». L’an passé, ils avaient fini au pied du podium. « Cette année nous sommes partis 9e, c’était plus simple que l’an passé (35e) pour arriver en premier sur les bornes de rechargement, car c’est l’anxiété qu’il y a dans cette course, ne pas pouvoir recharger », confie Piotr Moson, alors que son comparse loue « le bon esprit dans ce rallye et l’entraide entre les concurrents».
« Grand stress »
Un sentiment partagé par Marjorie Crovetto-Harroch et André J. Campana. Les deux élus communaux ont fait équipe parmi les trois équipages de la mairie de Monaco. Et leur trajet d’Aix à Monaco hier fut épique. « Le grand stress était de trouver où se recharger car la région est mal desservie en bornes », confie Marjorie Crovetto-Harroch. Le duo n’a pas hésité à faire un crochet et emprunter une route en terre pour trouver une borne de charge… sur laquelle ils n’ont finalement pas pu se brancher à cause d’un problème technique. Finalement, leur salut fut chez un concessionnaire Renault à Draguignan qui a accepté de renflouer en énergie leur Zoé. Même s’il a fallu convaincre l’équipe de la boutique de rouvrir leur enseigne plus tôt pour permettre au duo de repartir avec le plein et dans les temps vers Monaco. Pour leur première participation, les élus ne devraient pas finir dans le haut du classement. «On a payé cher notre ignorance sur certains points, mais on revient avec le sourire de cette belle aventure ».