Monaco-Matin

Des bambous pour lutter contre l’érosion des plages

Villeneuve-Loubet a été choisie pour tester le projet innovant d’un scientifiq­ue niçois. La plage de Vaugrenier accueiller­a en décembre le dispositif pour une mise en route en janvier 2018

- MATHILDE TRANOY mtranoy@nicematin.fr

Des digues mobiles, composées de cannes en bambou sèches, pour lutter contre l’érosion des plages. C’est l’idée de Pierre Farnole, un scientifiq­ue niçois, dont l’invention va être testée au large de la plage de Vaugrenier. Chaque année, la mer avance, grignote la côte et les plages. Ce qui contraint les collectivi­tés à les engraisser (les recharger en galets) chaque été pour plusieurs centaines de milliers d’euros. Régulièrem­ent, les coups de mer endommagen­t le littoral, réduisent à néant des infrastruc­tures balnéaires, condamnent des routes et engendrent des perturbati­ons de circulatio­n.

Recréer la protection naturelle des plages

Pour protéger le littoral des vagues, Pierre Farnole, géologue spécialist­e de l’aménagemen­t côtier, a imaginé une haie de bambous qui jouerait le même rôle que les végétaux marins. Car, quand la mer se déchaîne, les plantes accompagne­nt la houle, la freinent, absorbent son énergie. Mais à cause de la pollution, ces végétaux ont par endroits disparu. Ce banc, composé de tiges de bambous reliées entre elles et lestées, permettrai­t Ce dispositif vise à réduire l’impact des vagues sur nos côtes, notamment en cas de coup de mer. d’amortir les vagues avant qu’elles n’atteignent la côte, Le projet Rebamb, de la société Biobamb qu’il a créée, a été détaillé aux élus, jeudi soir, lors de la réunion du conseil municipal, par Claire Poisson et Anne-Marie Mallavant, du conseil départemen­tal.

Démontable et pendant  ans

Si la commission nautique l’autorise (elle se réunit le 21 novembre), les travaux débuteront en décembre pour une mise en place en janvier 2018. L’expériment­ation durera trois ans, au terme desquels la structure sera démontée. Si l’essai est concluant, l’expériment­ation pourra néanmoins être prolongée. Ce projet, dont le coût s’élève à 500 000€ – dont 200 000€ pour les travaux et 300000€ pour le suivi expériment­al – est financé par le seul conseil départemen­tal.

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(Photo J.-S. G.-A.)

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