Triora, village italien du « procès des sorcières »
Dans la province d’Imperia en Italie du nord, tout près de la vallée de la Roya et de la frontière française, se trouve le « village des sorcières », communément appelé Triora. La sorcellerie y est une fierté, voire une raison de vivre. Il faut remonter à la fin du XVIe siècle pour comprendre cette fascination des habitants. À cette époque, la papauté impose un mouvement religieux radical appelé Contre-Réforme. Il vise à stopper l’expansion du protestantisme et du libéralisme en Europe. L’Inquisition, tribunal de l’Église catholique contre l’hérésie, est restaurée dans un contexte de crainte et de ferveur religieuse. Elle est à l’initiative au XVIe siècle du terrible « procès des sorcières » ancré dans les mémoires de toute cette vallée de Ligurie. La région a la particularité d’être fertile et la situation du village de La statue de la sorcière à Triora est un passage obligé pour tous les visiteurs. Dans cette commune de la province d’Imperia, la sorcellerie est devenue une fierté, alors qu’au XVIe siècle, on y pourchassait et tuait les sorcières.
2500 habitants est plutôt florissante. Roland Dufrenne, rédacteur en chef de la revue d’histoire et d’archéologie Archéam, révèle qu’à partir de 1584, les récoltes sont mauvaises et la sécheresse durable. Ceci est d’autant plus surprenant que cette région a la réputation d’être le grenier à blé de la république de Gênes, l’une des grandes Républiques italiennes, du XIe siècle à 1797.
Accusées de tarir les mamelles des vaches
Dans une société d’autosubsistance, la population souffre alors de famine et en cherche les raisons. À la fin de l’été 1587, les coupables sont tout trouvés. Certaines personnes sont accusées abusivement de sorcellerie par leur
comportement singulier ou taciturne. À la demande du conseil des Anciens, parlement local, la république de Gênes envoie un commissaire spécial de l’Inquisition, Giulio Scribani, qui s’avère très zélé. De son côté, l’évêque d’Albenga, ville côtière située non loin de Savone, délègue le vicaire Girolamo Del Pozzo. Ce dernier décrit les actes abominables des sorcières qui sucent le sang des nouveaunés, tarissent les mamelles des vaches, déchaînent les tempêtes, provoquent la famine, s’accouplent avec le diable et s’exhibent nues lors des sabbats. Il ajoute, dans son rapport à l’évêque, que le supplice des braises n’a été utilisé que sur cinq sorcières, assurant que « le feu mis sous les pieds n’avait pas dépassé le temps maximum d’une heure ». La chasse aux sorcières dure jusqu’en 1589 et un procès sommaire inculpe une vingtaine de personnes, de toutes conditions sociales : treize femmes, un homme, quatre fillettes et un enfant. Les condamnés sont emprisonnés de long mois et subissent les pires tortures.
Des breuvages mortels de cervelle de chat
Leurs bourreaux les pendent par une jambe, les privent de sommeil, leur brûlent les pieds ou les épilent entièrement. Dans ces conditions et pour survivre, les « sorcières » avouent tout et n’importe quoi : assassinats d’enfants et d’adultes, breuvages mortels de cervelles de chat et de sang d’homme roux. Les rois de France n’ont exercé que tardivement un pouvoir direct sur le littoral avec la conquête par Philippe Auguste de la Normandie en . Après cette date et jusqu’au règne de Louis XIII, ils n’ont pas ressenti le besoin d’une marine permanente et se sont contentés d’en créer une lorsqu’un besoin particulier s’en faisait sentir : guerres contre l’Angleterre, croisades ou encore guerres d’Italie. C’est Richelieu qui a compris qu’une marine de guerre était non seulement indispensable pour protéger notre commerce maritime et nos colonies, mais qu’elle constituait aussi un incomparable moyen de projection de puissance.
citerai quatre. Pendant l’hiver -, François Ier, alors allié des Turcs, livre aux Ottomans le port de Toulon vidé de ses habitants pour y abriter leur flotte et ses équipages. On imagine aisément les nuisances provoquées... En , la ville et le port de Toulon sont assiégés par le duc de Savoie, les Impériaux et la flotte anglaise. Les Français résistent victorieusement. Pendant la Révolution, le port de Toulon est livré, à l’été , par une municipalité antirévolutionnaire aux Anglais, renforcés par des Espagnols et des Napolitains. La reprise de la ville par les forces républicaines donne lieu à une répression féroce. La Seconde Guerre mondiale est marquée par le drame du sabordage de Certaines ne résistent pas à l’interrogatoire. La plus âgée meurt avant la fin et une autre n’hésite pas à se jeter par la fenêtre pour éviter tout supplice. Le conseil des Anciens parvient à sauver quelques femmes de nobles rangs, elles aussi accusées, mais le bilan reste lourd avec neuf mortes sous la torture ou suicidées dans les prisons de Triora et cinq mortes dans les prisons de Gênes. Les études historiques révèlent que ces femmes n’étaient en fait que des adeptes de la médecine par les plantes. En souvenir de ce « procès des sorcières », le village de Triora est aujourd’hui parsemé de statues et de peintures à l’effigie de sorcières. Le site se situe à 1 h 50 de Nice et 3 h de Toulon. la flotte, puis par d’intenses bombardements aériens qui détruisent la plupart des installations portuaires et une partie notable de la ville. Parce que les officiers appartenant à la noblesse, qui constituaient l’essentiel des cadres de la marine d’Ancien régime, ont été contraints à l’émigration dans leur plus grande majorité. Ceux d’entre eux - et ils étaient assez nombreux - qui partageaient les idées nouvelles avaient en effet perdu la confiance des équipages et ne pouvaient sauver leur vie et leur honneur qu’en quittant la France. Parce qu’également, la désorganisation totale des arsenaux ralentit beaucoup la construction et la réparation des navires et les envoie à la mer dans des conditions matérielles déplorables. Le port de Toulon a joué un rôle très important durant la Grande Guerre. Il fallait assurer l’entretien et le ravitaillement des nombreuses forces nécessaires pour les expéditions en Méditerranée orientale et pour l’escorte des innombrables convois. Il fallait aussi participer, avec les moyens industriels de l’arsenal, à l’effort de guerre terrestre en fabriquant notamment des armes et des munitions. Après la guerre, il fallut remédier aux insuffisances décelées pendant le conflit, par exemple dans le domaine des infrastructures. Les grands bassins Vauban, permettant d’accueillir les plus grands navires de guerre de l’époque, commencés en , furent achevés en .