La nouvelle gendarmerie à Sospel à l’horizon ?
Hier, lors du conseil d’agglo à Menton, les élus ont voté le financement et les demandes de subventions pour la construction d’une nouvelle structure sur le secteur de la gare SNCF. Une opération à plus de 2M€
C’est une vieille bâtisse le long du boulevard de Verdun. En des temps anciens, elle abritait les chasseurs alpins. Mais, depuis, ce sont les militaires de la gendarmerie et leurs familles qui y logent. Le bâtiment, érigé en 1885, tombe depuis plusieurs années en décrépitude. Mauvaise isolation, humidité des murs, volets à persiennes délabrés, problèmes de chauffage… Il y a plus de trois ans, trois femmes de gendarmes étaient passées outre le devoir de réserve en dénonçant les conditions de vie insalubres (lire ci-contre) .« Depuis plusieurs années, les bâtiments ont vieilli sans réelle rénovation au point que les conditions de vie des familles sont devenus très difficiles », confie Marie-Christine Thouret, le maire de Sospel. Ardent défenseur d’une nouvelle structure sur sa commune et rejoint sur ce point par le préfet des Alpes-Maritimes dès son arrivée en poste. Un projet qui est dans les cartons depuis plusieurs années.
« Pas de cadeau à l’État »
Hier, en conseil communautaire, les élus ont voté à l’unanimité le financement et les demandes de subventions pour la construction d’une nouvelle gendarmerie sur le secteur de la gare ferroviaire et de logements pour les militaires et leurs familles. Une opération, dont le coût flirterait avec les 2,1 millions d’euros (1), et qui passerait par l’acquisition du terrain concerné, dont la SNCF est l’actuel propriétaire. La dite délibération prévoit le début des travaux pour le 3e trimestre 2 018 pour une livraison en 2 020. Du côté des militaires, on se garde bien de se prononcer sur le dossier pour l’instant sur la table de la direction générale de la gendarmerie nationale et du ministère de l’Intérieur. « Combien sont prévus de gendarmes ? », questionne un élu. « Cinq plus leurs familles», répond Marie-Christine Thouret. Trois sous-officiers et deux gendarmes adjoints volontaires. Murmures dans la salle. «Çafait cher le gendarme », notent certains conseillers communautaires. Jean-Claude Guibal, le président de la Carf, se veut rassurant : « La Carf investit 860 000 euros sur ce projet, mais elle récupérera l’investissement par les loyers qu’elle fera payer à l’État puisque nous serons propriétaires. Nous ne faisons pas de cadeau à l’État, dès lors qu’il est compétent dans ce genre de domaine. » La délibération a été votée à l’unanimité. Dont 41 % à la charge de la Carf.